Sibyl de Justine Triet

Sibyl est une romancière reconvertie en psychanalyste. Rattrapée par le désir d'écrire, elle décide de quitter la plupart de ses patients. Alors qu'elle cherche l'inspiration, Margot, une jeune actrice en détresse, la supplie de la recevoir. Tandis qu'elle lui expose son dilemme passionnel, Sibyl, fascinée, l’enregistre secrètement. 

De Victoria, de la même réalisatrice, je garde un souvenir mitigé, décevant même. J'espérais que ce nouveau film me ferait changer d'avis. Il n'en est rien. La réalisatrice conserve les mêmes travers : scénario confus, montage étrange, trop sec avec des coupures musique brutales, même complaisance pour le personnage central paumé pour lequel on a du mal à éprouver de l'empathie, pour qui la déontologie professionnelle constitue une notion vague et absolument pas une limite à ne pas franchir.Ajoutons cette fois une histoire sans queue ni tête, avec des scènes de sexe inutiles, assez crues et peu sensuelles malgré la volonté d'afficher une grande intensité. Et je trouve assez glauque de voir un couple à la ville s'envoyer en l'air à l'écran – ou c'est la scène qui l'est, je ne sais pas. Heureusement, quelques belles images à la photographie léchée. Adèle Exarchopoulos pleure beaucoup, son personnage manipulateur est bizarre. Celui de Gaspard Ulliel, mystérieux, ne révèle rien, malgré le talent de l'acteur. Virginie Effira, excellente, campe avec brio cette femme qui sombre peu à peu. Je lis que c'est une comédie, que dis-je, certains évoquent une comédie jubilatoire, je n'ai pas ri une seule fois. C'est parfois hystérique, parfois ennuyeux, parfois désolant, mais drôle, jamais. Quant à la fin, je n'en pense rien, je ne l'ai pas comprise. Je ressors de la séance essorée et triste.

2/10

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