Nous finirons ensemble de Guillaume Canet

Préoccupé, Max est parti dans sa maison au bord de la mer pour se ressourcer. Sa bande de potes débarque par surprise pour lui fêter son anniversaire. La surprise est entière mais l’accueil l’est beaucoup moins... 
Quand une suite sort, je suis toujours un peu inquiète. Ce n'est pas facile d'égaler un premier opus qui était bon et qui a marché sans refaire le même, sans lasser, surtout qu'il faut compter sans l'effet de surprise ou de nouveauté. Ici, j'ai retrouvé la bande du Cap Ferret avec plaisir. Ils ont vieilli, un peu mûri, et parfois ils sont déchaînés, pire que leurs ados qui, eux, se tiennent bien. La sous-intrigue autour de Véronique - formidable Valérie Bonneton - est un peu artificielle mais elle permet à José Garcia un agréable moment. Cette fois encore, ils s'interrogent sur l'amitié, qui évolue, sur l'amour et la vie en générale. François Cluzet aurait pu être un peu plus canalisé, il hyperventile pendant la moitié du film face à un Gilles Lellouche, force tranquille, aussi marrant que touchant, et séduisant - oui, j'avoue un petit faible et alors ? - la paternité lui sied. Benoît Magimel passe du temps à pleurnicher mais il parvient à rendre Vincent émouvant et sympathique. Marion Cotillard incarne une Marie furieuse, en colère contre le monde entier, trouvera peut-être une forme d'apaisement. Quant à Pascale Arbillot, solaire, son personnage prend enfin toute sa place. Le personnage de Lafitte m'agace assez, alors que "Mary Poppins" est hilarante. L'intrigue, encore un peu ténue, conte, sur fond de musique pop et dans un décor magnifique, les aventures et mésaventures de cette bande, chahutée, parfois désarticulée, et pourtant unie. Problèmes de riches ? Oui et non, et pas que. La plupart des personnages n'ont, il est vrai, pas de problème financier. Ne connaissent-ils pas pourtant les mêmes émotions, les mêmes envies, les mêmes ratages, les mêmes désaveux, les mêmes peines et les mêmes bonheurs que ceux qui en ont ? Tantôt drôle, tantôt touchant, le film donne une saveur particulière à ce récit savoureux, à la fois sucré et amer.

8,5/10

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