Les crevettes pailletées de Cédric Le Gallo et Maxime Govare
Après avoir tenu des propos homophobes, Mathias Le Goff, vice-champion
du monde de natation, est condamné à entraîner "Les Crevettes
Pailletées", une équipe de water-polo gay, davantage motivée par la fête
que par la compétition. Cet explosif attelage va alors se rendre en
Croatie pour participer aux Gay Games...
Entre le titre et l'affiche, j'ai failli fuir, mais la bande annonce m'a convaincue. J'avais peur que ce soit "too much". Il s'avère que ça l'est un peu mais surtout c'est hilarant. Les répliques fusent entre ces adolescents attardés qui profitent de leur parenthèse aquatique pour se lâcher ; je suppose qu'ils sont moins trash quand ils bossent, professionnalisme oblige. Du coup, les dialogues sont crus et l'humour pas toujours d'une grande finesse, mais bizarrement ce n'est pas si vulgaire, disons plutôt outrancier. Hauts en couleur, attachants, les personnages s'aiment, s'engueulent, font un peu de sport, s'envoient en l'air, en parlent, font la fête, sous nos yeux amusés et parfois un rien ébahis. A mon sens, ce qui Nicolas Gob, dans le rôle du bourrin qui s'ouvre un peu, et Alban Lenoir, dans celui qui doit lui ouvrir les portes d'un monde nouveau, accompagnés d'une bande aussi joyeuse que dépareillée, font merveille. Dommage, la prise de son s'avère parfois mauvaise, surtout au début, ça casse l'ambiance et ça sort le spectateur du film. Prévisible, le film prêche la tolérance, c'est évident, mais aussi l'amitié et la légèreté comme réponse à un monde extérieur étouffant. La rupture de ton du final surprend un peu – beaucoup – mais parvient à émouvoir, comme si la victoire ne pouvait être que teintée d'amertume. Extravagante sans être caricaturale, pleine de fantaisie, cette comédie donne le sourire sous la pluie.
8,5/10
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