Drive
Sorti en 2011, Drive avait cartonné et j'avais moi-même
beaucoup aimé. J'ai pris grand plaisir à le revoir.
Un jeune homme pas bavard (mais alors vraiment pas du tout)
est cascadeur pour le cinéma, mécano dans un garage et occasionnellement conducteur
pour des truands auxquels il impose ses règles. Il rencontre Irene et son
fils auxquels il s'attache. Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se
retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il
décide de lui venir en aide.
Le film repose presque entièrement sur la prestation
flegmatique de Ryan Gosling. Celui-ci est épatant, crédible en homme calme et
silencieux mais paradoxalement expressif et charismatique jusqu'à l'explosion
de violence froide et sans limite. Ses sourires illuminent le film plus encore
que ceux de Carey Mulligan, charmante en jeune mère mais discrète. Bryan
Cranston, Ron Perlman, Albert Brooks, Christina Hendricks et Oscar Isaak
campent des seconds rôles intéressants, entre ratés pathologiques et gangsters
vieillissants. Le film oscille avec brio entre romance en filigrane et action
tendue. Celle-ci est très bien filmée et surtout visible, sans cameraman
parkinsonien. La ville est superbe et filmée, comme le reste, avec une photographie soignée et esthétique. La B.O est géniale, elle porte le film qui est plein de
silences. Ceux-ci ne sont pas gênants, on ne s'ennuie pas une seconde et on
s'attache aux personnages. Pas d'action téstostéronnée, plutôt de l'action
intelligente, bien dosée. La violence est tellement outrée qu'elle peut prêter
à sourire mais pas longtemps parce qu'au fond, elle sert le film. Juste un tout
petit bémol : la mise en place est un peu lente laisse place à un scénario classique mais cela s'oublie très vite
tant le film est excellent.
9,5/10
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