Mes 14 flops 2015

Valentin Valentin // Vain //
7 janvier 2015
Valentin, jeune homme mélancolique, charmant, est partagé entre sa maîtresse au tempérament insatiable, les trois jeunes filles du cinquième étage qui tournent autour de lui, une gardienne démonstrative et une belle chinoise dont la présence dans la maison d'en-face l'intrigue et le fait rêver. A quoi pense-t-il ? Que dissimule-t-il ? Que cherche-t-il ? Valentin invite tous ses voisins à sa pendaison de crémaillère, sans se douter qu'il déclenche ainsi une spirale de violences...

Parfois, je me fais avoir par une bande-annonce. C'est le cas là. J'ai cru que ce serait drôle et enlevé. Je me suis trompée. Le film n'est pas ennuyeux, il n'est pas drôle non plus, ni habité par le suspense. Il est juste plutôt charmant dans le genre succession de scénettes. Mais ce n'est que cela : une enfilade de scènes plus ou moins reliées, plutôt moins d'ailleurs, qui mènent à la mort de Valentin. Ce personnage est sympathique et même attachant même si je ne comprends pas pourquoi toutes les nanas lui courent après. L'excentrique mère ne sert à rien, l'énigmatique Chinoise non plus, la passion des voyages de Valentin non plus. Le personnage de Jane est particulièrement touchant mais ne fait que révéler la banale indifférence de ses voisins. Que dire des acteurs ? Rien de notable en fait. Ils sont agréables, sauf Gillain qui dit parfois ses textes à la façon d'un mauvais acteur de doublage. S'il y a un sens caché à ces tranches de vie, il m'a échappé. D'ailleurs, si l'on veut savoir qui a tué Valentin (curiosité oblige), on est un peu déçu en l'apprenant. D'ailleurs la fin est décevante.

3/10

PS : c'est quoi cette obsession pour la nudité féminine sans objet ?

Un village presque parfait // Un bon téléfilm //
11 février 2015

"Saint-Loin-la-Mauderne", petit village frappé de plein fouet par la crise et la désertification, doit relancer l'usine locale. Seul problème, les assurances exigent la présence d'un médecin à demeure. Or, ça fait 5 ans qu'il n'y en a plus. Derrière le maire, les habitants vont tout faire pour convaincre le très parisien docteur Maxime Meyer que le bonheur est à Saint-Loin-la-Mauderne!

Pour être honnête, je n'ai pas tout saisi de l'intrigue, vu que je me suis endormie vers le troisième quart et me suis réveillée au moment de la révélation de la supercherie. Certes, j'étais fatiguée. Et puis devant ce film, on se sent comme un dimanche après-midi sur son canapé. Du coup, ça incite à la sieste. Ce n'est pas franchement mauvais, on sourit même assez souvent et les paysages sont superbes. Mais que c'est franchouillard ! Les gentils ruraux frustres, le chirurgien esthétique prétentieux, la jolie institutrice... Que de clichés mon dieu ! Du vu, revu, rerevu et encore revu ! Il y avait mieux à faire avec un sujet sur la désertification médicale. Quant aux acteurs, ils s'en tiennent à leur jeu habituel. En fait, il n'y pas grand chose à dire.

3/10

Birdman // Déroutant //
1 mars 2015

À l’époque où il incarnait un célèbre super-héros, Riggan Thomson était mondialement connu. Mais de cette célébrité il ne reste plus grand-chose, et il tente aujourd’hui de monter une pièce de théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue. Durant les quelques jours qui précèdent la première, il va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêves et son ego… S’il s’en sort, le rideau a une chance de s’ouvrir...

C'est bon, j'avoue : j'aime les réalisations classiques. Les machins-choses indé auto-satisfaites qui se prennent au sérieux genre moi j'ai une vision de l'art cinématographique et j'emmerde le spectateur qui court voir des films de super-héros, ça me gonfle. D'abord, je vais les voir, moi, les films de super-héros. Ok, il y a des trouvailles visuelles dans ce film mais le gros plan permanent caméra à l'épaule, ça lasse. Quant aux percutions, je n'en peux plus. Je savais que le film risquait d'être perché mais à ce point ! Le personnage principal, un acteur égocentrique guère attachant, alterne réalité et hallucinations. Sa fille essaie de régler son mal-être, sa nouvelle copine de se faire aimer, le but des autres personnages m'échappe, certains semblent être des faire-valoir. Reste la performance des acteurs, impeccable, notamment Edward Norton qui vole presque la vedette à Keaton. Le parallèle entre la vie, le film et la pièce dans le film -le rapprochement entre ces deux derniers donnant lieu à des scènes répétitives- est visible. Cela aurait pu donner quelque chose si l'émotion nous parvenait, ou même l'humour, mais ce film m'a laissée froide. Et en plus, le scénario réussit à être à la fois abscons, surtout le final, et prévisible. Oui, Inarritu critique le cinéma de super-héros, Broadway, la société de communication et les critiques. Intéressant, en particulier les coulisses de la préparation d'une pièce de théâtre, mais un peu aigri non ? Moralité ? La gloire est éphémère. Non ? Pas possible ! En tout cas je suis complètement passée à côté. Mais qu'il saute à la fin !

3/10

PS : J'hallucine : la profession du cinéma américain, Hollywood pour faire simple, a récompensé un film dont le réalisateur la méprise explicitement. Sens de l'auto-dérision ? de l'auto-critique ? Ou ils n'ont rien compris au film et ils n'osent pas le dire ?

Hacker // Décevant //
28 mars 2015

Une centrale nucléaire chinoise a été hackée, provoquant un accident nucléaire. Aucune tentative d’extorsion de fonds ou de revendication politique n’a été faite. Le capitaine Dawai Chen est chargé de retrouver et de neutraliser l’auteur de ce crime. À Chicago, le Mercantile Trade Exchange est hacké, provoquant l’inflation soudaine des prix du soja. Carol Barrett, une agente chevronnée du FBI, encourage ses supérieurs à associer leurs efforts à ceux de la Chine. Chen insiste pour que ses homologues américains libèrent sur le champ un célèbre hacker détenu en prison : Nicholas Hathaway.

L'idée de départ n'est pas novatrice mais elle aurait pu donner quelque chose de très sympa. Mais non. Le film est lent, bourré de plans contemplatifs inutiles, il aurait pu être raccourci d'une vingtaine de minutes. Quant aux scènes d'action, elles sont ratées, la faute à la caméra tremblotante. Pour faire court, on ne voit rien. Et même lors des scènes plus calmes, la caméra bouge à vous donner le mal de mer. Certes, cela donne une esthétique documentaire plus réaliste. Mais c'est moche bon sang ! La musique est trop explicative et les poncifs se multiplient. La romance entre les deux personnages commence de façon très peu crédible (Un regard ou deux et paf, déclaration d'amour éternel !). Chris Hemsworth joue plutôt bien et il est -très- joli à regarder mais son personnage est quasi omnipotent (hacker, free fighter, infirmier, stratège). Et en plus il est gentil ! Les autres acteurs sont sympas, notamment Tang Wei et Leehom Wang. Mais cela ne suffit pas. Pourtant l'intrigue aurait pu être plaisante à suivre si elle ne terminait pas en queue de poisson. Le film n'est pas totalement ennuyeux, ni complètement raté mais il a manqué son but.

3/10

Les profs 2 // Drôle et nul //
13 juillet 2015

Les pires Profs de France débarquent en Angleterre pour une mission ultra-secrète dans le meilleur lycée du pays où ils vont appliquer leurs célèbres méthodes sur la future élite de la nation. Aux meilleurs élèves, les pires profs quand même !!!

Le premier était bordélique, le second y va très fort dans l'absurde. Problème, l'effet de surprise est passé. Le casting est particulièrement inégal, le scénario absent et néanmoins prévisible. La B.O se révèle sympa et pleine d'énergie. Le jeu de l'opposition entre Français et Anglais se résume à quelques clichés vu et revus à des clins d'œil qui ressemblent à des appels du pied. Si on accepte le non-sens, on peut rire pas mal dans ce film. Et l'oublier aussitôt sortie de la salle.

3/10

L’homme irrationnel // Décevant //
24 octobre 2015

Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Peu de temps après son arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux liaisons : avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie et avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie.

Je n’ai pas aimé. Autant j’avais trouvé le précédent plein de charme, autant celui-là est fidèle à l’une de ses répliques : c’est de la masturbation verbale. On écoute Joaquin Phoenix faire de la philosophie, c’est assez ennuyeux et peu clair quoique sans doute intelligent. Son personnage est assez attachant, Abe est un type désabusé jusqu’à ce qu'une action à la morale douteuse lui redonne le goût de la vie. Jill, en revanche, est insupportable. C’est une midinette écervelée fascinée par un écorché vif qu’elle croit pouvoir changer. Une vraie cruche. Elle parle de lui à longueur de temps, saoulant sa famille, son petit ami et le spectateur. D’ailleurs, le film est particulièrement bavard mais manque cruellement d’humour. Toutefois, l’étrange morale du film m’a plutôt amusée. Les paysages sont superbes mais la ritournelle qui revient sans cesse, si elle est sympathique, finit par lasser. Joaquin Phoenix, bedonnant, est plutôt bon et toujours charismatique. Emma Stone surjoue un peu en micro-jupe. Parker Posey est parfaite en professeur qui s’ennuie et cherche une échappatoire. Je regrette que les personnages féminins soient caricaturaux et qu’Allen ait choisi un point de vue aussi sexiste. La fin est trop rapide, comme sans conséquence. On est très loin du brillant Match Point.

3/10
Ange et Gabrielle // Inconsistant //
14 novembre 2015

Gabrielle élève seule sa fille, Claire, qui, à 17 ans, est enceinte de Simon qui refuse de se voir imposer ce bébé. Gabrielle décide de demander de l’aide au père de Simon et débarque dans le bureau d’Ange, célibataire endurci et grand séducteur, qui n’a jamais assumé sa paternité et n’a aucune intention de le faire.

Le film ne tient que sur le charme, certes réel, des deux acteurs principaux. Sans Isabelle Carré et Patrick Bruel, on s’ennuierait ferme dans cette comédie qui fait souvent sourire mais ne convainc pas. Elle aborde des sujets graves avec légèreté. Ce serait appréciable si elle n’y ajoutait pas aussi une forme de superficialité. Les enjeux sont effleurés mais jamais traités. Ces gens riches et beaux qui ont de beaux appartements en plein centre de Paris sont finalement à peine touchés par leurs propres problèmes. Pas de surprise, des seconds rôles inexistants, transparents, malgré le talent de Laurent Stocker, scénario plat, la fin est vite devinée dans son intégralité. Le résultat est distrayant mais vite oublié tellement il est insipide.

3/10

Charlie Mortdecaï // Loufoque //
25 janvier 2015

Beaucoup de monde est à la poursuite de Charlie Mortdecai : des Russes fous furieux, les services secrets britanniques très remontés, un terroriste international et même sa somptueuse épouse… Pour se tirer des situations impossibles qui le guettent, l’élégant marchand d’art et escroc occasionnel n’a que son charme. Il va lui en falloir beaucoup s’il veut s’en sortir vivant et être le premier à retrouver le tableau volé qui conduit au trésor caché des nazis…

La recherche du tableau volé et ses rebondissements téléphonés ne sont qu'un prétexte aux aventures sans queue ni tête de ce dandy maladroit qui frise la stupidité. D'ailleurs, on ne comprend pas bien pourquoi sa brillante épouse l'aime autant. Johnny Depp enchaîne les grimaces, cabotine à mort, le scénario et les blagues ne sont pas si fins qu'ils autorisent le surjeu. Quand changera-t-il de registre ? Gwyneth Paltrow fait mieux, elle est enjouée, maligne et mordante, c'est elle qui tire son épingle du jeu. Ewan McGregor a l'air de s'amuser mais de ne pas très bien savoir où il va. Enfin, Paul Bettany, qui a un chat -que dis-je, un lynx- dans la gorge, s'en sort plutôt bien. J'avoue, j'ai mis un temps infini à rentrer dedans, et encore, pas complètement. C'est du millième degré, je ne l'ai pas atteint, bien qu'il me soit arrivé de rire. En revanche, la B.O de ce pastiche de film d'escrocs / espions des sixties est absolument extra, de même que les décors.

3,5/10

Joker // Déroutant //
18 janvier 2015

Nick Wild, ex-marine addict au jeu, se reconvertit dans la protection rapprochée de clients lucratifs. Il compte ainsi quitter Las Vegas pour mener une vie meilleure. Lorsque son ancienne compagne, Holly, est retrouvée battue sur le parking des urgences, Nick accepte de l’aider à se venger. Il va rapidement découvrir que le coupable n’est autre que Danny DeMarco, membre d’une puissante famille du milieu.

C'est un film étrange qui alterne dialogues un peu abscons et scènes d'action brutales et souvent au ralenti, par ailleurs très bien faites. Je n'avais jamais entendu Jason Statham en V.O et j'ai eu du mal à me faire à sa voix qui du coup me paraissait décalée. Le film part dans tous les sens, s'éparpille au lieu de rester centrer sur l'histoire de vengeance, c'est déroutant et mais quand même assez prévisible. Le scénario emmêle amitié, addiction dévastatrice, Vegas et son attraction, vengeance, violence, picole, le tout sur fond d'hommage aux films des seventies et de B.O au poil. Il survole certains sujets, ainsi que la plupart des personnages (c'est quoi ce "méchant"), bref, frustre à mort le spectateur. Cela dit, je ne me suis pas ennuyée. Un film bizarre donc.

4/10

Bis // Insatisfaisant //
28 février 2015

Éric, hédoniste sans attaches aux multiples conquêtes, et Patrice, père de famille « monogame » à la vie bien rangée, sont amis depuis le lycée. Après une soirée bien arrosée, les deux amis d’enfance se retrouvent propulsés en 1986 l'année de leurs 17 ans. Ce retour dans le passé est l’occasion rêvée pour tenter de changer le cours de leur vie.

Le cinéma français de ces derniers temps semble atteint par une nostalgie féroce de l'adolescence (Camille redouble et autres). Je me demandais ce que ça pouvait donner du point de vue de Farrugia. C'est moins gras que ce à quoi je m'attendais, plutôt drôle, enfin ça fait sourire, malgré quelques scènes ahurissantes et la gêne que j'éprouve à voir un type de 50 ans baver devant une minette de 17, même très jolie. Pourquoi ne pas garder des acteurs jeunes (surtout celui qui interprète Eric, très joli à regarder) ? Mystère sinon que Merad et Dubosc toucheraient un cachet moindre. Ils peinent à faire décoller le film à cause d'un scénario plat et d'un sur-jeu un peu fatigant au final. Darmon et Lamy s'en sortent bien mieux. Le film est tendre, doucement nostalgique des années 80, bourré de références parfois lourdingues. La leçon de l'histoire ? Il faut profiter de chaque moment et ne pas oublier la valeur de ce qu'on a. Mouais, ça manque de fantaisie ça. Il y avait décidément autre chose à faire avec ce pitch de départ. Le film fonctionne sur la sympathie que l'on éprouve pour le casting et la B.O rythmée. Ce n'est pas catastrophique mais c'est insatisfaisant et surtout très oubliable - à peu près dès les portes de la salle passées.

4/10

Nos femmes // Décevant //
29 avril 2015

Max, Paul et Simon, amis depuis 35 ans, se retrouvent chez Max pour une partie de cartes. Simon apparaît anéanti et raconte qu’il a tué Estelle, son épouse. Il les supplie de lui fournir un alibi, Max et Paul hésitent.

J'aurais dû être cliente même si je ne suis fan d'aucun des acteurs. J'aurais dû. Je ne sais pas pourquoi, la mayonnaise n'a pas pris. Est-ce à cause du passage de la scène à l'écran ? Peut-être, Berry n'a pas réussi à perdre l'outrance naturelle du théâtre. Du coup, tous les acteurs en font un peu trop. Le scénario est assez basique, j'avais deviné une partie du dénouement dès la bande-annonce. Ces disputes entre quinquas en pleine crise, c'est du vu et revu et aucune originalité n'est amenée. Je n'ai pas compris le titre. Il n'est pas tant que ça question des compagnes de ces messieurs. Certaines répliques font rire mais d'autres m'ont laissée froide, sans doute à cause d'un côté un brin hystérique d'Auteuil qui fatigue. Il y avait autre chose à faire avec ce pitch de départ.

4/10

A la poursuite de demain // Optimiste à hurler //
23 mai 2015

Casey, une adolescente brillante et optimiste, douée d’une grande curiosité scientifique et Frank, un homme qui fut autrefois un jeune inventeur de génie avant de perdre ses illusions, s’embarquent pour une périlleuse mission. Leur but : découvrir les secrets de Tomorrowland.

J'avoue être déçue. Je m'attendais à autre chose. Le film peine à démarrer et le rythme n'est jamais particulièrement trépidant. Certes, on suit les aventures de ces personnages sans déplaisir mais ceux-ci ne sont pas attachants entre George Clooney qui bougonne, Hugh Laurie impassible et Britt Robertson qui hurle toutes les deux minutes. Seule Raffey Cassidy et son étrange personnage sont attachantes et intéressantes. La musique appuie lourdement le contenu des scènes, les effets spéciaux sont soignés mais pas transcendants. Les scènes de combat à mains nues sont accompagnées d'étranges bruitages qui semblent dater des films de Bruce Lee. L'esthétique est belle bien que visiblement très inspirée par Disneyland. Le fond ? Sur une base de science-fiction, le message est martelé jusqu'à la nausée : il faut être optimiste et tout faire pour construire un monde meilleur. Je m'interroge sur le public à qui le film est destiné : les plus petits n'y comprendront rien, les plus grands seront comme moi déçus. Donc le cœur de cible est mince. Pourtant, ce n'est pas une catastrophe, c'est juste que je l'aurai oublié la semaine prochaine, sauf si une personne mal intentionnée prononce le mot "optimisme", je risque d'avoir des hauts-le-cœur. Plus sérieusement, le propos n'est pas absurde, loin de là mais il est appuyé, répété, j'ai eu l'impression qu'on me prenait pour une imbécile.

4/10

Maggie // Triste //
29 mai 2015

Une épidémie transforme les individus atteints en zombies cannibales. Le gouvernement impose de placer les malades infectés en quarantaine.Maggie, 16 ans, a été contaminée. Son père, Wade Vogel, est déterminé à la protéger.

Ce film est très étrange et aurait pu être excellent. Mais... Le réalisateur, Henry Hobson, a fait plonger son film. C'est tourné en partie caméra à l'épaule donc l'image n'est pas stable et souvent floue. Ce n'est pas grave, on ne voit pas grand chose de toute façon puisque c'est filmé en clair-obscur permanent, même les scènes à l'extérieur en pleine journée. Le réalisateur est monomaniaque : il ne fait que des plans larges sur de jolis paysages crépusculaires ou des plans serrés sur au choix : le visage des acteurs -enfin une partie de leur visage- ou le bas de la robe de l'actrice gonflé par le vent. Visuellement c'est un supplice. Et la musique ? Monocorde, sans intérêt. Le scénario n'est pas tant un film de zombie qu'un drame familial, pas mauvais au demeurant. Quelques incohérences à déplorer, ainsi que le manque d'opposition : pour ainsi dire tout le monde veut aider Schwarzie et sa fifille. Arnold Schwarzenegger ne sera jamais un grand acteur mais il réussit à rendre ce papa poule plutôt attachant. Abigail Breslin, qui bénéficie -si l'on peut dire- d'un maquillage soigné, est émouvante en ado qui essaie de vivre sa vie d'ado alors qu'elle est mourante et dangereuse. Joely Richardson est l'intrus dans ce duo filial débordant d'amour, elle apporte un contrepoint de normalité. Le film, mélancolique à tendance contemplative, parvient, malgré une flopée de défauts, réussit -miracle ?- à émouvoir.

4/10
Gunman // Décevant //
27 juin 2015

Ex-agent des forces spéciales, Jim Terrier est devenu mercenaire. Jusqu’au jour où il décide de tourner la page et de se racheter une conscience en travaillant pour une association humanitaire en Afrique. Lorsque son ancien employeur tente de le faire tuer, Jim n’a d’autre choix que de reprendre les armes.

Je commence mal la séance, je n'avais pas vu qu'elle était en français sous titré français. Un supplice ! D'autant que le doublage n'est pas top. Cela faisait un moment que je n'avais pas vu Sean Penn au cinéma et j'avais oublié combien je n'aime pas sa voix française. Voilà un thriller classique qui se veut à l'ancienne. D'ailleurs, la trame est très classique et donc prévisible d'autant que la bande annonce en dévoile beaucoup. C'est lent à démarrer et ça manque de tension, faute de véritable enjeu. Sean Penn, bodybuildé, s'essaie au film d'action. Pourquoi pas ? Il ne s'en sort pas trop mal mais son personnage est sous exploité, surprenant vu qu'il s'agit du personnage principal. Les personnages secondaires sont tantôt horripilants -Javier Bardem surexcité- tantôt attachants -Ray Winstone-. Les scènes d'action se révèlent bien réalisées et lisibles. Le sujet politique est secondaire mais intéressant : l'action des multinationales sur les pays africains en guerre. On ne peut que regretter qu'il ne soit que survolé au profit d'une intrigue assez artificielle et pleine d'incohérences. Restent quelques bonnes scènes d'action.

4/10

Le tout nouveau testament // Inclassable //
6 septembre 2015

Dieu existe, il habite à Bruxelles. Il est odieux avec sa femme et sa fille. On a beaucoup parlé de son fils, mais très peu de sa fille. Sa fille c’est moi. Je m’appelle Ea et j’ai dix ans. Pour me venger, j’ai balancé par SMS les dates de décès de tout le monde…

Voilà un objet cinématographique non identifié très étrange. Mélange de comédie absurde et de drame désespéré. On y évoque une religion dévastatrice, violence familiale, solitude, mort, y compris des enfants, tolérance, acceptation de la différence. Le résultat est au final extrêmement bien pensant. Benoît Poelvoorde excelle en salaud irrécupérable violent tendance psychopathe. Je le préfère dans des rôles plus tendres. Pili Groyne ne manque pas de talent malgré son jeune âge mais son rôle est celui d'une observatrice extérieure qui agit une fois et puis plus rien. Le reste du casting est bon mais les personnages ne sont pas toujours attachants, sauf le gamin. J'ai bien aimé l'idée de la petite musique, peut-être parce que ça m'a fait penser à Sagan. C'est souvent drôle mais la plupart des scènes humoristiques constituent la bande annonce. La B.O est plutôt chouette, elle donne un peu de rythme à cette suite de scénettes étranges dans des décors moches avec un faux gorille affreux. Certains côtés sont trop absurdes pour moi. De surcroît, ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais. Un peu dommage, il y avait autre chose à faire avec un tel synopsis.

4/10

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