Joy

Joy est farouchement déterminée à réussir en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille.


Commençons par une chose qui m’a gênée durant certaines scènes : le rendu est parfois flou, comme légèrement brouillé. Ce choix sans doute artistique est contestable. J’ai apprécié en revanche l’usage modéré et pertinent du flash-back et du flash-forward. L’héroïne, Joy, véritable exemple de la selfmade woman chère aux Américains, est une femme brillante, forte et déterminée. A vrai dire, c’est un bel exemple incarné par l’excellente et expressive Jennifer Lawrence. Elle incarne à la fois la fragilité de la femme au bord du gouffre et la détermination ambitieuse. Si son vieillissement n’est pas un chef d’œuvre, elle pousse la chansonnette avec talent pour une jolie scène. Robert De Niro, Virginia Madsen, parfaite, Isabella Rossellini, royale, et Elisabeth Röhm, impeccable tête à claques, campent les membres de sa famille, les personnes les plus décourageantes, injustes et horripilantes que j’ai vues depuis longtemps. Heureusement pour Joy, elle est soutenue par Bradley Cooper, le partenaire en affaires, Edgar Ramirez, l’ex-mari adorable et surtout Diane Ladd, la grand-mère aimante. Tous jouent bien. Le film retient bien l’attention grâce à son dynamisme et à quelques morceaux de bravoure de Jennifer Lawrence / Joy. L’une des forces du film est de réussir à nous intéresser à un balai-serpillère, de sa création à sa commercialisation en passant par son développement., en y insufflant de l’humour et de l’émotion. On peut regretter les aspects “redites” des œuvres de David O Russell. Il faudrait qu’il aborde d’autres sujets dans ses prochains films.

8,5/10

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