Un été à Osage county
Suite à la
disparition de leur père, les trois filles Weston se retrouvent
après plusieurs années de séparation, dans leur maison familiale.
C’est là qu’elles sont à nouveau réunies avec la mère
paranoïaque et lunatique qui les a élevées. A cette occasion, des
secrets et des rancœurs trop longtemps gardés vont brusquement
refaire surface…
Le film nous
présente, quoique sans trop de détails sur leur vie hors de la
maison maternelle, une galerie de personnage plus ou moins abîmés
par la vie en générale mais surtout par leur mère. Les relations
familiales sont ultra-tendues et explosent au cours d'un dîner
mémorable (une scène appelée à devenir culte). Les dialogues, en
forme de répliques acérées, parsemés d'humour noir, sont géniaux.
Le casting en général et les actrices en particulier s'en donnent à
cœur joie. Meryl Streep est impériale, magnifique, en mère
abusive, accro aux cachets. On pourrait croire qu'elle en fait trop,
ce serait oublié que son personnage est drogué les trois-quarts du
temps, tant et si bien que son cerveau a subi des dommages. Julia
Roberts, dont je ne suis pas fan d'habitude, est fantastique. Brève
mention spéciale de Benedict Cumberbatch qui m'a étonnée en grand
garçon timide, maladroit et castré par sa mère. La plupart des
personnages sont ou durs ou cruels, ou méchants, ou égoïstes, et
pourtant, on ressent de l'empathie (plus ou moins grande) pour eux.
Le film montre en filigrane l'incroyable violence de certaines
relations humaines et refuse le happy-end pour conclure cette
tragédie comme il se doit, malgré quelques ralentissements du
rythme.
9/10
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