Tais-toi, je t'en prie

J'avais entendu parler de Raymond Carver comme du roi de la nouvelle. Moi qui suis très fan de celles de Stephen King, cela faisait un moment que je m'étais dit que je devrais essayer. Voilà qui est chose faite. Mon choix s'est porté sur Tais-toi je t'en prie, un recueil de nouvelles souvent courtes.


 
 
Raymond Carver, Jr. (1938 - 1988), est un écrivain américain. Également poète, il est avant tout considéré comme un nouvelliste de premier plan. Marié très jeune, il exerce plusieurs petits boulots, il suit aussi des cours dans plusieurs universités. Dans les années 1970 et 1980, sa carrière d'écrivain ayant enfin décollé, Raymond Carver enseigne dans diverses universités. Alcoolique, il cesse de boire en juin 1977 grâce aux Alcooliques anonymes. Il divorce en 1982 et se remarie en 1988 avec la poétesse Tess Gallagher avec qui il vit depuis 1979. Il décède quelques semaines plus tard. Ses nouvelles remportent plusieurs prix (O. Henry Award). 
 
Je sais qu'il est de bon ton d'adorer Carver qui est décrit comme le pape de la nouvelle. Eh bien moi, je déteste, ou du moins j'ai détesté ce livre. A vrai dire, c'est le premier livre depuis très longtemps que je ne finis pas. C'est trop décevant.
Carver évoque la classe moyenne inférieure, voire la classe ouvrière. Il vous plonge dans leur univers en quelques phrases, je l'admets volontiers. Cet auteur a une belle plume, une prose minimaliste mais expressive. Il parvient sans mal à peindre une scène réaliste.
Ce qui cloche ? La chute. Une bonne partie de l'intérêt d'une nouvelle réside dans sa chute. Il faut qu'elle claque, qu'elle soit un choc. Chez Carver, elles sont en effet choquantes mais pas pour les bonne raisons. Il n'y a pas une chute dont j'ai saisi le sens ou la portée. Elles tombent comme un cheveu sur la soupe ou sont bizarres, voire incompréhensibles. Je ne suis, à tout le moins, pas sur la même longueur d'onde que l'auteur car j'aurais besoin d'une explication pour chaque nouvelle.
Ce défaut m'a gâché tout le plaisir lié à la lecture du corps de la nouvelle. Chacune me conduisait à une autre déception de plus en plus agaçante. Au final, cette lecture s'est révélée frustrante.
Je ressayerai peut-être plus tard, dans quelques années. Je serai mieux à même d'appréhender la totalité du talent de Carver.
 
3/10


 

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