L'été dernier de Catherine Breillat / Ambigu /

Anne, avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo, 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux. Peu de temps après, il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie.
Un sujet sulfureux pour un traitement sans trouble malgré le talent de Léa Drucker dont le jeu tout en nuances fait tout le sel du film. Samuel Kircher aurait pu convaincre s’il n’avait eu en permanence la bouche entrouverte sur une moue insupportable. J’imagine que c’est sensé être suggestif, on a l’impression qu’il essaie de gober l’air. S’il n’était pas si horripilant, on compatirait peut-être à sa fragilité sous-jacente. Olivier Rabourdin, en père dépassé et mari manipulé, tire son épingle du jeu. Certaines scènes sont tournées en gros plan, voire très gros plan, fixe et long de surcroît. Ce choix doit peut-être remplacer le point de vue de la réalisatrice, il ne suffit pas à cacher qu’elle n’en propose aucun. C’est inesthétique malgré le beau cadre bourgeois d’une demeure à la campagne, ennuyeux et pas sensuel pour un sou d’autant plus que leur attirance semble hors de propos par rapport au début de ce scénario pas assez travaillé. Comme le premier baiser, laid et pas du tout tentant. Pourtant il y a avait un intérêt à cette histoire d’héphébophilie, de cette attirance entre deux monstres d’égoïsme sans morale. Et comme souvent dans les films français, une fin ouverte qui n’en est pas une, presque au milieu d’une phrase. 

4/10

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