Acide de Just Philippot / Décevant malgré son ambition /
Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Élise. Des nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper.
Certes, il faut saluer le fait qu’il s’agisse d’un film
catastrophe français. Avec des qualités, notamment techniques : montage,
travail de la lumière et de la photographie. Un bon casting – Canet, Dosch,
Muchenbach, Jung, Groussard -, des effets spéciaux satisfaisants, une
atmosphère ultra-tendue assez perturbante, et même les incohérences inhérentes
au genre qui font partie des codes (oui, du jour au lendemain, il peut de l’acide
qui dissout tout, oui, la rivière entière devient corrosive en deux jours, et oui
le reste de la nature ne se dissout pas, sans parler de la résistance des
pneumatiques). Pourtant quelque chose ne fonctionne pas. La première scène,
violente jusqu’à l’absurde, rend le personnage principal antipathique, il ne
cessera de l’être tout au long du film : brutal, gauchiste forcené et obtus,
frustré, toujours en colère, égoïste… Quant à la gamine, elle boude, elle crie,
ou elle pleure. Insupportable. Faute d’attachement aux personnages, l’intérêt
pour le film s’étiole et l’émotion potentielle devient agacement.
4/10
Commentaires
Enregistrer un commentaire