Mon crime de François Ozon / Savoureux /

Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès…
Voici une satire féroce de l’opportunisme, et, sous couvert des années 30, c’est la société contemporaine qui y passe. Si l’aspect théâtral peut désarçonner au début, l’impression passe quand on rentre vraiment dans le film, notamment grâce à un bon casting. Les personnages sont aussi attachants qu’agaçants, ce qui peut générer une certaine distance. Les dialogues sont savoureux et assez drôles, la B.O très sympathique, la reconstitution impeccable. Léger, divertissant, caustique, il reste moins intense que d’autres films d’Ozon, presque anodin. Je m’interroge aussi sur le caractère féministe ou non du film. Ces hypocrites profiteuses et frivoles, aussi amusantes soient-elles, donnent-elles à voir un tableau reluisant de la féminité ? Non. En revanche, les hommes ne sont pas mieux lotis : lâches, veules, idiots, exaltés, intéressés, faibles… Le mâle en prend aussi pour son grade. C’est donc la société dans son ensemble que le réalisateur condamne. 

7/10 




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