Emily de Frances O'Connor / Romantique et très romancé /
Aussi énigmatique que provocatrice, Emily Brontë demeure l’une des autrices les plus célèbres au monde. la réalisatrice imagine le parcours initiatique de cette jeune femme rebelle et marginale, qui la mènera à écrire son chef-d’œuvre Les Hauts de Hurlevent. Une ode à l’exaltation, à la différence et à la féminité.
Frances O’Connor livre
une version personnelle de la famille Brontë dont elle occulte une partie de la
vie littéraire, ou en modifie des éléments (publications sous pseudonymes,
écrits d’Anne…), plus intéressée par les ébats inventés d’une Emily hésitant
entre sauvagerie hystérique et romantisme échevelé. Parfois long, ce drame
parle trop peu d’écriture. Les relations entre les membres de la fratrie sont
troubles, souvent orageuses. Emma Mackey campe assez brillamment cette femme
exaltée, bien accompagnée par Fionn Whitehead, Oliver Jackson-Cohen, Alexandra
Dowling et Amelia Gething. La musique sursignifiante et grandiloquente au
possible agace. Certains plans allongent inutilement le film sans rien y
ajouter ; d’autres, dépourvus du son des dialogues relèvent d’une absurde
coquetterie de réalisateur. C’est d’autant plus dommage que certains plans de
la lande anglaise sont magnifiques, la lumière et la photographies, soignées,
participent de l’atmosphère gothique et onirique de l’ensemble.
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