The french dispatch de Wes Anderson // Un néant abyssal //

The Evening Sun de Liberty, Kansas, possède une antenne nommée The French Dispatch à Ennui-sur-Blasé, une ville fictive évoquant le Paris des 1950-60's. Arthur Howitzer Jr., le rédacteur en chef, meurt subitement. Selon son testament, la publication du journal est arrêtée après un dernier numéro, dans lequel trois articles sont publiés, ainsi qu'une nécrologie. Les trois articles traitent de Moses Rosenthaler, un détenu psychopathe qui se révèle être un grand artiste peintre, des évènements de Mai 68 et d'une enquête gastronomique qui vire au polar.
J'aurais vraiment dû suivre mon intuition plutôt que de m'infliger cette longue séance de torture. Cependant, la programmation de ce mois d'octobre étant ce qu'elle est, je me suis motivée, pleine d'espoir, priant pour que le film ressemble plus à Moonrise kingdom qu'au Grand Budapest Hotel. 
Perdu. Les dieux du cinéma ne m'ont pas exaucée. Que dire ? Je suis complètement passée à côté, et de très loin. Dès les premières minutes, ça a été le cauchemar. L'un des seuls mérites du film est sans doute de ne durer "que" 1h45. Et encore, ce fut interminable, j'ai regardé ma montre. Deux fois ! Ce qui constitue une rareté pour moi. Je me suis copieusement ennuyée, je n'ai pas aimé les histoires racontées, ni la façon de les imbriquer les unes dans les autres tout en les reliant de façon artificielle : ça n'a ni queue ni tête. Ce n'est qu'un long défilé d'acteurs dont le personnage sert plus ou moins à rien. A noter tout même le charisme toujours incroyable de Tilda Swinton. Quant aux décors carton pâte, bof, ça ne pouvait pas m'aider à rentrer dans le film. La musique aurait peut-être aidée car la B.O ne manque pas de qualités. En revanche, les passages du noir et blanc à la couleur et vice versa m'ont agacée. Tout cela se veut esthétique, voire sophistiqué, relève même sûrement d'une vraie réflexion. Mais que tout cela manque de vie et de spontanéité ! Bon, évidemment, ça manque aussi d'un scénario solide et clair. Faire un film à sketches peut excuser d'avoir des parties un peu inégales mais là elles sont également brouillonnes et mauvaises. Puisque je vous dis que je n'adhère pas. Du tout.
 
1,5/10

 

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