Lui de Guillaume Canet // Complaisant //

Un compositeur en mal d’inspiration, qui vient de quitter femme et enfants, pense trouver refuge dans une vieille maison à flanc de falaise, sur une île bretonne déserte. Dans ce lieu étrange et isolé, il ne va trouver qu’un piano désaccordé et des visiteurs bien décidés à ne pas le laisser en paix. 
Je m'attendais à une comédie dramatique enlevée sur les déboires d'un compositeur qui essaie de s'isoler. On se retrouve dans la psychothérapie d'un personnage détestable qui imagine la réaction de ses proches, les fait parler, se réconcilie avec la version imaginée de ses proches, se cherche lui-même, s'invente des maux. Je ne reproche rien aux acteurs qui font de leur mieux, notamment Guillaume Canet, Virginie Efira et Laetitia Casta. Néanmoins, je n'ai aucune envie d'assister au nouveau délire égotiste de Canet, même s'il est emballé dans une photographie superbe magnifiée par les paysages bretons. Le problème vient du propos empli de clichés sur le couple (forcément en crise et au bord de la rupture), l'infidélité (forcément vulgaire), la jalousie (forcément il imagine sa femme au lit avec son meilleur ami), les artistes (forcément torturés), les parents (la mère forcément hystérique, le père forcément je m'en foutiste), les insulaires (forcément à moitié cinglés ou des idiots congénitaux). L'artificialité des propos et la piètre qualité des dialogues, quelques saillies drolatiques mises à part, ne permettent pas de s'extirper de l'égotrip soporifique de l'auteur sans auto-dérision. 

3/10

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