Eiffel de Martin Bourboulon // Anecdotique //

Venant de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel, au sommet de sa carrière, est sollicité pour créer quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889, mais ne s’intéresse qu’au projet de métropolitain. Tout bascule lorsqu'il recroise son amour de jeunesse. 
Bourboulon romance la création de la tour Eiffel. Au final, ce qui intéresse vraiment c'est la partie création, moins que la partie romance. Les flashbacks romantiques sont mignons mais finalement n'apportent qu'une explication supposée à la forme du bâtiment. et la mièvrerie des dialogues m'a donné envie de hurler. J'aurais préféré que le scénario se concentre plus sur la construction. Romain Duris est excellent en ingénieur de génie, passionné et perfectionniste. Emma Mackey joue plutôt bien mais est trop jeune pour le rôle – il y a 20 ans, elle avait environ 5 ans, certes Duris a quelques années de moins qu'Eiffel mais au moins il était déjà majeur quand les flashbacks sont censés se dérouler. Pierre Deladonchamps campe un jaloux tout à fait intéressant. Le travail sur la lumière aurait pu être un pari gagnant s'il n'avait conduit à une image souvent sombre dans laquelle l'action se dévoile mal. Cela dit, la reconstitution et les costumes offrent une plongée de qualité dans le Paris de la fin du XIXème malgré la qualité inégale des effets spéciaux – trop numériques à mon goût. Il y avait matière à une belle fresque historique, dommage.

5/10

 

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