L'étreinte de Ludovic Bergery // Gris et décevant //

Margaux a perdu son mari et commence une nouvelle vie. Elle s’installe chez sa sœur et s’inscrit à l’université pour reprendre des études de littérature. Mais rapidement, elle ressent le besoin d’autres émotions. Elle part en quête d’amour, au risque de s’y perdre... 
Le synopsis et l'affiche m'inspiraient moyennement mais c'était ça ou Tom et Jerry. Je ne sais pas si Margaux s'est perdue dans cette histoire mais moi, oui, clairement. Souvent filmé caméra à l'épaule, l'image tremble, les couleurs sont moches, la photographie est triste. Cela paraît être un parti pris du réalisateur qui cache Emmanuelle Béart sous de gros pulls trois fois trop grands pour elle et un manteau oversize. De plus, son maquillage l'enlaidit. Il n'y a rien à reprocher à son jeu mais comme il ne se passe pas grand-chose et que le pas grand-chose en question n'est jamais expliqué, elle ne peut jamais nous toucher. À moins qu'il n'y ait rien de plus qu'une femme qui reconstruit sa sexualité aux travers d'expériences désolantes ou dangereuses (qu'est-ce c'est que cette aberrante histoire de Russes ?). Aucune sensualité dans les scènes de sexe, dont l'une est un peu trop crue à mon goût. Bergery ne croit pas au pouvoir de la suggestion visiblement. Vincent Dedienne sert surtout à poser les questions qui dérangent, et de taxi. Son personnage aurait pu être attachant si sa relation avec Margaux avait été approfondie. Le reste du casting n'a rien à jouer car les personnages secondaires, inexistants, n'ont aucune épaisseur. Aucune émotion ne se dégage, sinon peut-être des brèves scènes avec Tibo Vandenborre dont le jeu intrigue. Le scénario, aussi erratique que son héroïne, se veut comblé par des scènes sans dialogues inutiles, toujours aussi laides.

3/10

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