Barbara de Mathieu Amalric
Barbara est sorti en 2017, je l'avais manqué. J'ai donc profité d'une diffusion télévisée pour découvrir ce film.
Une actrice va jouer Barbara, le
tournage va commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les
chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va,
ça avance, ça grandit, ça l'envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par
ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir
comme elle, par elle.
Je ne sais même pas pourquoi j'ai regardé jusqu'au bout. Sans doute est-ce lié à la fascination qu'exerce le personnage et l'actrice si étroitement intriquées. Le film a une vertu quasi hypnotique. Y a-t-il un rapport avec l'absence de scénario ? Certes la mise en abîme est réussie, très réussie même : Jeanne Balibar se confond dans le personnage, quoique sa prestation confine parfois à l'hystérie. Cependant, il ne se passe rien, des bouts de scènes, des bouts de séances de travail, des bouts de vie de l'actrice. Cela n'a d'autre but que de démontrer l'adoration d'Amalric pour la merveilleuse chanteuse qu'était Barbara. J'ai bien aimé les images d'archives, parfois confondues avec les scènes du film. Techniquement, c'est brillant. J'ai aussi apprécié les scènes chantées dans lesquelles Jeanne Balibar s'en sort très bien. Exercice de style vain, ce film sombre dans la rêverie sans objet. Au final, je n'en retiens rien, à peine une évocation de Barbara
3/10
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