El reino de Rodrigo Sorogoyen

Manuel López-Vidal est un homme politique influent dans sa région. Alors qu'il doit entrer à la direction nationale de son parti, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption qui menace un de ses amis les plus proches. Pris au piège, il plonge dans un engrenage infernal... 
Mensonges, manipulations, tractations politiques, voilà le contenu du film et Antonio de la Torre qui cavale de long en large sur de la musique électro gonflante. En général, j'aime bien les films qui dévoilent les arcanes de la politique. J'aime bien quand j'y comprends quelque chose, or là, je ne pourrais pas détailler plus que le synopsis. Rien n'est clair, rien n'est expliqué ; les enjeux globaux sont incompréhensibles, la faute à un scénario pour le moins elliptique. Tous les personnages sont pourris jusqu'à l'os et certains ne s'en rendent même pas compte. Car de bien commun il n'est jamais question ici, sauf peut-être dans la dernière scène, assez grand-guignolesque d'ailleurs. Rien à reprocher aux acteurs, sinon qu'ils n'ont pas grand chose à jouer car leurs personnages sont à peine esquissés, sans passé, sans avenir, existant à peine dans un présent mal défini. Au cameramen en revanche, il y aurait à redire : la scène la plus stable se passe dans une voiture en marche, sinon l'image tremblote tout le temps, au point de donner la nausée au spectateur. Quant au rythme, ça commence lentement puis ça s'emballe pour quitter le film politique au profit du thriller avec action. Le propos est intéressant et le film ambitieux mais le résultat est tellement brouillon qu'il ne peut convaincre. Dommage, j'étais sûre d'aimer.

3/10

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