L'ombre d'Emily
Stephanie cherche à découvrir la vérité sur la soudaine disparition de sa meilleure amie Emily.
Ce film est une mine de possibilités non exploitées. On partait bien avec la candide et un rien agaçante Stephanie qui s'entiche d'Emily, mystérieuse et fantasque working girl adepte des martinis corsés. Finalement Stephanie n'est pas si candide mais cette piste n'est pas suivie, non plus que celle de la caricature de styliste incarnée par Rupert Friend, ébauchée puis abandonnée en deux scènes. Le thriller fonctionne bien, même s'il s'avère parfois prévisible. Cependant, l'intrigue, quoique bien menée, intrigante et parfois drôle, se clôt bizarrement dans une résolution grotesque bizarre, presque moqueuse. Anna Kendrick joue bien les fausses cruches mais la superbe Blake Lively l'éclipse aisément dans le rôle de ce personnage ultra looké, ravageur, aussi drôle qu'inquiétant. Henry Golding campe le seul homme qui compte dans pour ce duo, un rôle ambigu dont la complexité n'est pas résolue. C'est malin, doté d'une bonne B.O assez française, mais trop beau, trop clinquant, trop léché, trop sage, trop propre. La rapprochement avec Gone girl, inévitable, ne tourne pas en faveur de L'ombre d'Emily ; Feig ne donne pas assez d'ampleur à son enquête.
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