L'amour est une fête

Paris, 1982. Patrons criblés de dettes d’un peep show, Le Mirodrome, Franck et Serge ont l’idée de produire des films pornographiques avec leurs danseuses. Un soir, des hommes cagoulés détruisent le Mirodrome. Ruinés, Franck et Serge sont contraints de faire affaire avec leurs rivaux. 

Ce film est une ode à l'amour (le sexe) libre, la jouissance solaire, sans entrave, sans question, avant le Sida, quand la drogue était festive. Une ode sans scénario précis, là se situe le problème. On ne comprend jamais très bien l'histoire du blanchiment (de fraude fiscale peut-être), et rien ne se passe vraiment. Succession de fêtes, de culs, de seins, de verres bien remplis et de nez bien pleins, de liasses de billets et de têtes très eighties (petites moustaches, rouflaquettes, torses velus...). Guillaume Canet et Gilles Lellouche se lancent dans ce tourbillon sans état d'âme et avec talent mais Michel Fau, tour à tour inquiétant et hilarant, domine. Camille Razat est charmante, son talent reste à confirmer car son rôle n'offre pas grand chose à développer. Les rôles féminins d'ailleurs font surtout office de potiches dénudées, pas nécessairement idiotes mais d'une grande légèreté. Souvent drôle, le film propose une reconstitution soignée du milieu porno des années 80 avec des scènes parfois crues mais sans trop de vulgarité. C'est amoral et joyeusement impertinent. 

6/10

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