Le parfum des fraises sauvages d'Angela Thirkell

Acheté dans une jolie librairie de mon lieu de vacances, ce livre conclut mes lectures estivales.
Mary Preston, jolie jeune fille sans fortune, est invitée par sa tante Agnès à passer l’été dans sa splendide propriété familiale, au cœur de la campagne anglaise. À Rushwater House, la saison s’annonce pleine de surprises, de frivolités et d’insouciance. Mais le cœur de Mary sera mis à rude épreuve face au séduisant et séducteur David Leslie, l’artiste de la famille qui navigue entre Londres et Rushwater… Cependant, Agnès et sa mère, la sémillante Lady Emily, espèrent persuader la jeune femme de faire un tout autre mariage, bien plus convenable.
 
Angela Margaret Thirkell (1890 – 1961) était un auteur australo-britannique. Elle était la petite-fille du peintre préraphaélite Edward Burne-Jones, la cousine de Rudyard Kipling et la filleule de J.M. Barrie, l'auteur de Peter Pan. Elle a épousé James Campbell McInnes (1874–1945), un chanteur professionnel,en 1911. Ils ont eu trois enfants et ont divorcé pour adultère. En 1918, elle s'est remariée avec George Lancelot Allnut Thirkell (1890 - 1940), un ingénieur, ils ont eu un fils. Ils se sont installés en Australie en 1920. En 1929, elle prend la poudre d'escampette vers l'Angleterre. Elle avait déjà commencé à écrire, surtout pour des raisons financières. Elle a écrit des articles, des nouvelles, des histoires pour enfants, travaillé aussi pour la radio. Elle a connu le succès avec un roman publié en 1931, High rising. Elle a situé la plupart de ses romans dans le comté fictif de Barsetshire, inventé par Anthony Trollope. Elle a ensuite publié près d'un roman par an. Son dernier roman, laissé inachevé à sa mort, a été complété par C. A. Lejeune.

Le livre s'ouvre sur la présentation de la famille Leslie, le peu loquace Mr. Leslie -sauf quand il s'agit des taureaux, lady Emily, aussi exaspérante qu'attachante, leurs enfants, John, Agnès, aussi sotte que sympathique,  David, le charmeur égoïste, leurs petits-enfants, Martin, l'idéaliste et les petits. Sans oublier Gudgeon le majordome amateur de gong. Arrive Mary, une nièce par alliance d'Agnès. Ajoutons quelques satellites à peine moins déjantés et nous voilà dans la campagne anglaise d'une certaine gentry pleine de privilèges. Tout ce petit monde gentiment barré a connu les bouleversements de la première guerre mondiale, s'est relevé tant bien que mal, avance vaille que vaille dans un monde qui change. Ce sont les dernières insouciances avant le retour du chaos et de la barbarie. Ces personnages s'ennuient tellement dans leur bulle hors du monde qu'ils ont des réactions disproportionnées à propos du moindre petit rien. Et les retournements de situation peuvent être trop brutaux, surtout à la fin.
Le style de Thirkell est facile, enlevé, sa plume parfois acide, moqueuse. Son propos, à la fois critique et tendre, ne porte pas à conséquence. Les dialogues sont pétillants, drôles ou amusants. Ce romain est une accumulation d'adjectifs : délicieux, suranné, romantique, totalement vain, fantasque, charmant, désuet. Plaisant à lire mais pas inoubliable.

7/10

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