An education
Retour sur 2010 et un film que j'ai adoré.
1961, Angleterre. Jenny, seize ans, élève brillante, se
prépare à intégrer Oxford. Sa rencontre avec un homme deux fois plus âgé
qu'elle va tout remettre en cause. Dans un monde qui se prépare à vivre la
folie des années 60, elle découvre la vie, l'amour, Paris, et doit choisir son
avenir.
Si l'image peut être un peu sombre, notamment dans les scènes d'intérieur, le film s'avère esthétique. Prévisible en général, l'intrigue évoque la transformation d'une écolière en jeune femme sur fond de musique des sixties (géniale au passage). La reconstitution soignée et parfois idéalisée, offre notamment des costumes superbes. Le
scénario, subtile et intelligent, livre un divertissement certes, mais aussi
une réflexion à propos de la femme et de son évolution dans les 60's, sans oublier l'humour grâce à des dialogues brillants et piquants. Carey Mulligan, en jeune fille cultivée
prête à tout découvrir, est épatante face à un Peter Sarsgaard en séducteur gendre idéal
à tendance sérieusement canaille. Alfred Molina joue parfaitement le père old school complètement dépassé par
sa fille et le bouleversement social qui pointe le bout de son nez. Emma
Thompson apparaît en directrice sévère, et Rosamund Pike, qui sait décidément tout jouer, en ravissante et adorable idiote
(sa réflexion sur les études de lettres). Olivia Williams, discrète dans le rôle d'une professeur revêche mais dévouée, ne crève pas l'écran au premier visionnage mais son importance et son talent éclatent ensuite. On sent l'influence d'Austen et de Brontë dans l'histoire de cette fascination d'une jeune fille par un trio aussi léger que dangereux. On savoure cette petite merveille.
9/10
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