Alien : covenant

L'équipage du vaisseau Covenant, à destination d’une planète située au fin fond de notre galaxie, découvre ce qu’il pense être un paradis encore immaculé. Il s’agit en fait d’un monde sombre et dangereux, cachant une menace terrible. Il va tout tenter pour s’échapper.
Après une scène introductive magistrale, Scott revient au space opera inquiétant. Moins philosophique que Prometheus, Covenant ne se pose pas moins des questions métaphysiques - du genre une machine peut-elle être perverse ? Il n'apporte pas toutes les réponses, notamment suite au premier opus. Toutefois, plusieurs réponses apparaissent en creux. Encore une fois, l'équipage semble inexpérimenté et prend des décisions catastrophiques. Billy Crudup et Katherine Waterston sont sympathiques mais pas assez charismatiques, ils se font voler la vedette par le toujours fascinant Michael Fassbender. La foi du premier est verbalement mise en avant mais jamais dans les actes et ne semble pas avoir d'utilité scénaristique. Du coup, qu'est-ce qu'elle fait là ? Encore une fois, les personnages manquent de background et donc du coup d'épaisseur. Cela dit, Daniels est attachante. Les effets spéciaux sont chouettes. Cependant, quand deux Fassbender se font face, on peut voir les traits et la carrure de l'autre acteur qui lui fait face dans l'ombre. Les aliens apparaissent beaucoup, c'est sympa, d'autant que leur design flippant et plein de dents me plaît bien. La planète est belle et les constructions intéressantes. Si la tension existe et se maintient bien, le film ne tombe jamais, selon moi, dans la case horreur et peut se révéler prévisible. C'est beau, intéressant et imparfait. Pourtant malgré ses imperfections, y compris le pseudo twist final mal géré, Covenant a réussi à m'embarquer dans son univers, sans doute grâce à l'impressionnante maîtrise de Ridley Scott.
8/10

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