Telle mère, telle fille
Inséparables, Avril et sa mère, Mado, ne peuvent pourtant pas être plus
différentes. Avril, 30 ans, est mariée, salariée et organisée à
l'inverse de sa mère, éternelle ado insouciante et délurée qui vit aux
crochets de sa fille depuis son divorce. Mais quand les deux femmes se
retrouvent enceintes en même temps et sous le même toit, le clash est
inévitable.
Le clash est inévitable et bienvenu ! En effet, on se demande comment Avril a pu supporter sa mère aussi longtemps (sans parler de son mari, Louis) tellement celle-ci est hors contrôle : elle fait et dit n'importe quoi à toute heure du jour ou de la nuit. Du coup, le pitch de départ est poussé si loin qu'il perd en crédibilité et le personnage de Mado donne des envies de meurtre. C'est fou ce que ma mère a l'air normal en comparaison. Juliette Binoche semble s'amuser à jouer les presque quinqua refusant de grandir qui partage une relation aussi fusionnelle que conflictuelle avec sa fille campée par Camille Cottin. Cette dernière (un peu âgée pour prétendre les 30 ans, non ?) joue bien la fille qui voudrait que sa mère devienne enfin adulte et s'empêche de vivre parce qu'il faut bien que l'une d'elles soit responsable. Ça fait du bien à tout le monde quand elle se lâche enfin. Lambert Wilson, séduisant, joue aussi agréablement le père que l'amant. Certaines répliques sont hilarantes mais d'autres blagues sont carrément lourdingues et tombent à plat. Le scénario manque d'épaisseur et de finesse, toutefois il amène un regard positif sur la maternité qui émancipe, qui fait grandir et qui émerveille. C'est léger, un brin poussif, sans conséquence et tout à fait oubliable.
5,5/10
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