London House

The ones below en réalité, c'est à dire Ceux d'en bas. 
Kate et Justin, trentenaires bientôt parents, occupent un appartement au premier étage d’une maison bourgeoise. Lorsque Theresa et Jon, un couple aisé également dans l’attente d’un enfant, emménagent dans l’appartement du rez-de-chaussée, les deux couples se lient d'amitié.
Le premier mot qui me vient à la sortie de ce film, c'est malsain. Tout dans ce couple de nouveaux voisins est bizarre et malsain. Lui est très inquiétant, elle l'est à peine moins, même son sourire porte une menace latente. On sait que quelque chose va déraper et ça ne manque pas d'arriver, quoi qu'un peu tardivement, le film mettant du temps à mettre en place la situation dont le développement est par ailleurs plutôt prévisible. Kate semble avoir un passé familial douloureux qu'on ne devine qu'à demi-mots car rien n'est jamais vraiment explicité. La fin, en revanche, est très claire et abrupte. Sa sécheresse ne permet pas d'apothéose dans la tension née tout au long du film dont l'ambiance glaciale constitue un point fort. J'ai adoré l'atmosphère pastel et lumineuse de l'appartement du bas, opposé à celle, plus bobo de celui du haut. Clémence Poésy campe aussi justement la maternité heureuse que l'angoisse sourde. David Morrissey joue impeccablement le bourgeois coincé ultra strict aux manies ridicules. Laura Birn, qui réussit à jouer la maternité sexy, a le sourire de plus en plus large au fur et à mesure que l'amitié tourne au cauchemar ; sa gentillesse insinuante et sournoise a de quoi faire angoisser n'importe qui.

6,5/10

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