Sagan
Toujours en 2008...
Françoise Quoirez a tout juste 18 ans quand elle écrit les premières lignes de Bonjour Tristesse, un roman dont le succès fulgurant suffira à lancer le mythe de " La Sagan ", le charmant petit monstre. Un mythe fait de formules brillantes, d'amours affranchies et de scandales tapageurs, derrière lesquels se cache une femme, que l'on qualifie d'anticonformiste pour ne pas la dire libre. Libre d'écrire, d'aimer, et de se détruire...
A l'époque, je connaissais mal l'écrivain comme son œuvre mais j'avais beaucoup aimé
le film. Tant et si bien que depuis j'ai un certain nombre de ses œuvres dont le fameux Bonjour Tristesse, mais l'un de mes favoris, La femme fardée. Il est question de la femme intime et publique, mais aussi de l'auteur et de son travail. Sylvie Testud incarne brillamment Sagan : intelligente, égoïste, généreuse, drôle. C'est l'un de ses meilleurs rôles, si ce n'est le meilleur. Pierre Palmade est touchant, Jeanne Balibar sensuelle et pragmatique. Les autres seconds rôles sont au diapason. Les dialogues, savoureux, amènent une vraie drôlerie dans vie qui oscille entre fantasque et tragique. Je trouve
regrettable que certaines parties de la vie de Sagan manquent et que sa
relation avec son fils soit trop peu développée si bien qu'on ne comprend pas
tout ce qu'il se passe entre eux. Cela aurait pu rester un
téléfilm, qui permet plus de développements. Mais le plaisir du grand écran... Néanmoins, ce film est juste, sincère, pas toujours tendre avec son héroïne
que l'on peut aimer ou détester. Moi, je la trouve touchante, drôle,
acide, dynamique, fragile, flamboyante, mélancolique, pleine de
verve... : complexe et humaine.
8/10
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