High-rise

1975. Le Dr Robert Laing emménage près de Londres dans un nouvel appartement d’une tour à peine achevée. Il découvre que ses voisins, obsédés par une étrange rivalité, n’ont pas l’intention de le laisser en paix… Bientôt, il se prend à leur jeu.
Ce film est une vraie claque. Il est vraiment particulièrement dérangeant. Dès les premières minutes, Wheatley instille une tension qui ne fait que croître malgré quelques invraisemblances logiques. La musique n'y est pas pour rien (cf l'excellente reprise de SOS d'ABBA par Portishead). Quoiqu'elle soit souvent suggérée ou montrée de manière détournée, la violence inonde rapidement le film. A partir de simples pannes d'électricité, le climat social dégénère en quelques nuits entre émeutes et orgies. Il faut dire que dès le départ, certains personnages sont bien barrés, ça ne pouvait que mal finir. Tom Hiddleston campe excellemment et avec charisme -magnétisme ?- un homme qui sombre dans la folie. Sa prestation hallucinée accroche le spectateur jusqu'au bout. Jeremy Irons joue brillamment l'architecte-alchimiste qui joue avec le feu. Elisabeth Moss amène un contrepoint de douceur et de mélancolie dans ce chaos. Sienna Miller, très sexy, Luke Evans, habité, et James Purefoy complètent le casting. La métaphore de la lutte des classes paraît évidente mais elle n'a rien perdu de sa pertinence ou comment l'isolement et la frustration peuvent conduire un groupe à céder à ses pires instincts. La séance a parfois été inconfortable, j'ai failli partir, mais finalement c'était intéressant. Si cela n'avait pas été le talentueux Tom Hiddleston que j'apprécie beaucoup, je ne suis pas ^convaincue que je serais restée. Le truc, c'est que je ne sais pas si j'ai aimé.

7,5/10

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