Frère et sœur d'Arnaud Desplechin // Absurde //

Un frère et une sœur à l’orée de la cinquantaine… Alice est actrice, Louis fut professeur et poète. Alice hait son frère depuis plus de vingt ans. Ils ne se sont pas vus depuis tout ce temps… Le frère et la sœur vont être amenés à se revoir lors du décès de leurs parents. 
J'aurais dû m'y attendre. La presse a adoré, je suis rarement raccord. Intense et lumineux ? J'aurais dû m'attendre à ce déluge franco-français un peu hystérique. J'aurais dû. Une femme hait son frère, sans raison, le coupant du reste de sa famille. On pense qu'il s'est passé quelque chose de grave. On comprend qu'il y a une histoire d'ego, le portrait en creux d'une mère limite abusive, d'un père absent et adoré. J'ai craint un moment une sombre histoire d'inceste mais non, même si leurs rapports sont particulièrement troubles. Alice est cinglée, Louis à peine moins atteint. d'ailleurs la scène avec le neveu s'avère l'une des plus violentes et perturbantes. Les personnages, névrosés, aux réactions incompréhensibles, théâtrales et disproportionnées ne parviennent pas à éteindre le jeu de Marion et Cotillard et Melvil Poupaud. Golshifteh Farahani et Patrick Timsit obtiennent des rôles un peu plus équilibrés et livrent une jolie interprétation.  Si on ne s'ennuie pas, on n'est pas transcendé non plus, seulement en attente d'une explication plausible qui ne vient jamais, la faute à un scénario qui choisit le vide, y compris des sentiments. Certes les images sont belles. Certes une partie du propos est intelligible et intelligent. Tout est flingué quand Alice s'évanouit simplement parce qu'elle aperçoit Louis ou toute autre démonstration absurde. 

3/10

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