Tre piani de Nanni Moretti // Intéressant //

Une série d’événements bouleverse l’existence des habitants d’un immeuble romain, dévoilant leur difficulté à être parent, frère ou voisin. Tandis que les hommes sont prisonniers de leurs entêtements, les femmes tentent, chacune à leur manière, de raccommoder ces vies désunies. 
Trois tranches de vie pour quatre familles vivant dans le même immeuble romain. Les personnages, incarnés par un casting épatant, Riccardo Scamarcio, Margherita Buy, Alba Rohrwacher en tête, sont attachants parce qu'ils ont de l'épaisseur. Il sont imparfaits, ce qui rend le film très humain, bien que le scénario donne à voir une masculinité – et particulièrement une paternité – toxique opposée à des femmes plus courageuses, qui regardent la vérité en face. Assez esthétique mais pas prétentieux, le film ne donne pas une image très joyeuse de la capitale italienne qui semble engluée dans un pessimisme douloureux, presque amer. L'intrigue, un peu trop légère, un peu lente, est desservie par un final en demi-teinte mais porteur d'une étincelle d'espoir et un montage abrupt. Si les personnages sont crédibles, la concentration d'emmerdes dans un seul immeuble semble peu probable. Cela dit, il ne faut pas bouder son plaisir en cette année assez pauvre cinématographiquement. 

7/10

 

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