Vita & Virginia de Chanya Button

Virginia Woolf, brillante femme de lettres, et Vita Sackville-West, aristocrate mondaine et auteur à succès, se rencontrent en 1922. Commence une relation passionnelle qui fait fi des conventions sociales et de leurs mariages respectifs. 
Je connais les auteurs par leurs livres, même si je n'ai pas lu toute leur bibliographie, loin de là, mais peu leur vie. J'avais eu un aperçu des Woolf via The hours. Il faut applaudir l'incarnation d'Elizabeth Debicki, qui campe une Virginia à la fois éthérée et intense, toujours sur le fil entre génie et folie et celle de Gemma Arterton, dans le rôle plus matériel de Vita, passionnée, admirative et gâtée. Le film ne néglige pas leurs conjoints respectifs – impeccables Peter Ferdinando et Rupert Penry-Jones – dont le soutien leur est indispensable. Button propose une reconstitution à la fois élégante et vivante d'une Angleterre en pleine mutation de l'entre deux guerres, entre châteaux et le passionnant Bloomsbury Group. Le film réussit à traiter de l'inspiration, de la folie, de concepts intellectuels tout en conservant sa chair. Au-delà des questions philosophiques sur la vie, il est aussi question de sexualité et de désir, sur fond d'une assez grande liberté, y compris de parole. Trop léché pour être vrai ? Sans doute. Et alors ?

9/10

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