Anna de Luc Besson

Anna est une jolie femme de 24 ans, mais qui est-elle vraiment et combien de femmes se cachent en elle ? Simple vendeuse de poupées sur le marché de Moscou ? Top model défilant à Paris ? Tueuse ensanglantant Milan ? Agent double ? Redoutable joueuse d’échecs ? Il faudra attendre la fin de la partie pour savoir qui est vraiment Anna et qui est “échec et mat”. 
Le synopsis est amusant mais on sait rapidement ce qu'est Anna, les vraies questions sont va-t-elle le supporter et comment va-t-elle s'en sortir ? Besson reprend son thème favori : la femme forte, intelligente et sachant se battre, mais fragile et manipulée par les hommes. Ici Sasha Luss endosse le rôle de cette Nikita des années 2010. Elle joue plutôt correctement mais de façon très lisse. Son visage a un côté toile vierge voulu mais qui rend son physique insipide alors même que le scénario se penche sur ses états d'âme. J'ai trouvé Lera Abova plus expressive, plus attachante, dommage d'ailleurs que son personnage soit abandonné vers la fin. Heureusement, Helen Mirren, Cillian Murphy et Luke Evans amènent leur charisme et leur talent. Le montage façon deux pas en avant, un en arrière, surprend mais on finit par s'y faire, d'autant qu'il alterne habilement explications et action. Celle-ci, menée tambour battant, est bien chorégraphiée mais sans innovation. On voyait déjà de telles scènes dans les 90's. En revanche, les anachronismes technologiques sont difficilement explicables. C'est surprenant car le réalisateur a soigné le visuel – belle photographie, beaux décors, beaux costumes – et la musique. Une bonne série B d'espionnage musclé, un divertissement plaisant qui n'arrive pas à égaler, tant s'en faut, Léon ou Le cinquième élément.

7/10

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