Tolkien de Dome Karukoski

Orphelin, il trouve l’amitié, l’amour et l’inspiration au sein d’un groupe de camarades de son école. Mais la Première Guerre Mondiale éclate et menace de détruire cette « communauté ». Ce sont toutes ces expériences qui vont inspirer Tolkien dans l’écriture de ses romans de la Terre du Milieu. 

Je ne suis pas une passionnée du Seigneur des anneaux, aussi suis-je allée voir ce biopic sans préjugé, sinon le sentiment qu'il y avait beaucoup à montrer. Je regrette que le scénario s'étende autant sur la jolie histoire d'amour entre Tolkien et son épouse, au détriment de la construction de la Terre du Milieu et du T.C.B.S., cette fraternité qu'il a cofondée. Les passages les plus passionnants concernent la philologie et le sens des mots, le plus émouvant une rencontre avec la mère de l'un de ses amis. Les scènes de tranchée, signifiantes, sont répétitives et longues. Nicolas Hoult, délicat, sensible, campe un Tolkien brillant, drôle, cancre, un peu lisse, très humain. Lily Collins, Anthony Boyle et Derek Jacobi le secondent, la première avec un charme calme, le deuxième tout en sensibilité élégante, le troisième avec excentricité. Le réalisateur a su transmettre le processus de création sous forme assez romanesque, quoique floue. Dommage que l'académisme de l'ensemble plombe le tout. Les flashbacks ne suffisent pas à donner du rythme ou de la modernité. Il semble également que les faits aient été tordus ou décalés dans le temps, ça m'agace, je ne vois pas l'intérêt. Esthétiquement, la reconstitution, léchée, donne satisfaction, autant que la B.O, lyrique. Un rien d'aspérités n'aurait pas nui, de même que d'assumer le côté très intellectuel du héros. Et pourtant que cette "communauté" est sympathique !

6,5/10

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