Rocketman de Dexter Fletcher
Le
film retrace la métamorphose de Reginald Dwight, un jeune pianiste
prodige timide, en une superstar mondiale, connue sous
le nom d’Elton John.
Après Freddie Mercury, Elton John. Il est difficile de ne pas comparer ces deux biopics, d'autant qu'on ne peut qu'être frappé par les nombreux parallèles entre leurs deux vies. Le premier était plus vibrant, plus inspirant, je suppose que cela tient à la personnalité magnétique du leader de Queen. Cela dit, ce film est pourvu de nombreuses qualités, à commencer, bien sûr, par la qualité de sa B.O reprenant nombre de titres du chanteur, les mélangeant joyeusement. Ensuite, Taron Egerton fait un travail incroyable de mimétisme sans perdre son charme. Il chante lui-même les titres avec un certain talent. Jamie Bell campe l'auteur Bernie Taupin avec beaucoup de subtilité. Bryce Dallas Howard joue avec brio la mère castratrice, destructrice, monstrueuse d'égoïsme. Gemma Jones s'offre un rôle de grand-mère bienveillante qui apporte un peu de douceur et de réconfort à son petit-fils déboussolé. Le scénario est celui de tous les biopics : enfance, ascension, gloire, déchéance par le passage obligé que constituent l'alcool, la drogue et les mauvaises influences et enfin rédemption. Heureusement, il aborde, un peu, la création musicale, mais aussi, beaucoup, l'amitié, le besoin d'amour et les manières de le chercher, l'acceptation de soi. Spectacle généreux et plein d'humour et d'auto-dérision, il amène des passages imaginés, reflets des sentiments des personnages, et même des scènes de comédie musicale – notamment la géniale scène d'ouverture façon bollywood dans une banlieue anglaise des années 50. Ego-trip coloré de son producteur, Elton himself, le film érige ce dernier en génie du piano. Pourquoi pas après tout ?
7,5/10
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