Nevada de Laure de Clermont-Tonnerre
Incarcéré dans une prison du Nevada, Roman, violent et mutique, intègre un programme de
réhabilitation sociale grâce au dressage de chevaux sauvages. Il va peu à peu
réapprendre à se contrôler et surmonter son passé.
Nevada est un film étrange, lent, parfois poussif à cause d'un scénario presque dépourvu de rebondissements, quasiment aussi mutique que son personnage principal, âpre, et pourtant plein d'espoir. Histoire de rédemption par la thérapie animale, il donne la part belle à l'interprétation intense de Matthias Schoenaerts et à l'atmosphère étouffante de la prison. Malgré les grands espaces arides de l'État qui donne son nom à cette première réalisation, on se sent aussi prisonniers que les personnages. Si on peut reprocher certains plans moches ou inutiles à Clermont-Tonnerre, on peut aussi lui accorder une jolie patte façon western et quelques scènes superbes, notamment avec les chevaux, sur une B.O intéressante. Les sous-intrigues plantent efficacement le décor carcéral, en revanche, elles ne sont pas traitées pleinement, ce qui diminue leur puissance. L'espoir,
enfoui au début, éclot pendant tout le film jusqu'à une dernière
image qui fait sens.
6,5/10
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