Le blog d'Elisabeth - Mon ciné, mes bouquins

La famille Chamodot est fantasque et inclassable : ils vivent dans une caravane et leur benjamin est teint en blond "parce qu'il est plus beau comme ça". Quand la fille dont Émile est amoureux, l’invite à Venise pour les vacances, l’adolescent est fou de joie, jusqu'à ce que ses parents décident de l'accompagner...   Avec les comédies françaises, on peut craindre que l'humour tombe à plat et soit d'une lourdeur pachydermique. Dans cette adaptation, l'humour fonctionne plutôt bien, même s'il n'évite pas certaines blagues franchouilles pesantes pas indispensables. Benoît Poelvoorde campe le père de famille bonimenteur face à une Valérie Bonneton plus discrète mais tout aussi anticonformiste. Hélie Thonnat et Eugène Marcuse jouent leurs fils souvent agacés, lassés, voire morts de honte. Coline D'Inca joliment incarne une femme solaire, bienveillante, réconfortante. Dans cette chronique parfois touchante, on sourit souvent avec ses perso

Quand un charmant garçon des rues nommé Aladdin cherche à conquérir le cœur de la belle, énigmatique et fougueuse princesse Jasmine, il fait appel au tout puissant Génie, le seul qui puisse lui permettre de réaliser trois vœux, dont celui de devenir le prince Ali pour mieux accéder au palais…  Je ne suis pas une fan du dessin animé que je n'ai pas vu depuis des siècles. Pour autant que je m'en souvienne, l'adaptation semble fidèle, à deux ou trois ajouts post #metoo près, ajouts inutiles sans être nécessairement déplaisants puisque Jasmine était déjà une femme indépendante et forte au départ. Le film démarre lentement malgré les scènes d'action. Il souffre en effet de deux personnages principaux interprétés par des acteurs sympathiques mais dépourvus de charisme – Mena Massoud et Naomi Scott – qui ne parviennent pas à retenir l'attention. Heureusement, le génie arrive et ravive l'intérêt. Will Smith s'avère assez exceptionnel dans ce rôle à la fois

L'agence Monarch doit faire face à une vague de monstres titanesques, comme Godzilla, Mothra, Rodan et surtout le redoutable roi Ghidorah à trois têtes. Alors qu'elles cherchent toutes à dominer la planète, l'avenir même de l'humanité est en jeu. Pour être honnête, je n'ai gardé aucun souvenir du précédent opus que je n'ai pas revu depuis sa sortie en 2014. Je ne m'attendais donc pas à grand chose mais le casting me plaisait bien. D'ailleurs, j'avais raison, Kyle Chandler, Vera Farmiga (parfaite dans l'ambivaence), Millie Bobby Brown (prometteuse), Ken Watanabe, Zhang Ziyi (toujours pleine de grâce), Sally Hawkins et Charles Dance (que cet acteur joue bien les hommes glaçants). Le scénario, prévisible et rempli d'invraisemblances (sérieux, personne ne surveille la valise ? et les gens ont vraiment autant de chance dans le monde réel), comporte quelques touches d'humour et d'émotion bienvenues. La B.O soutient parfaitement le

Le 72ème Festival de Cannes 2019 a dévoilé samedi dernier son palmarès, décerné par le jury présidé par Alejandro González Iñárritu .  Palme d'or (à l'unanimité) : Parasite de Bong Joon-ho Grand prix : Atlantique de Mati Diop Prix d'interprétation masculine : Antonio Banderas pour Douleur et Gloire Prix d'interprétation féminine : Emily Beecham pour Little Joe  Prix de la mise en scène : Les frères Dardenne pour Le Jeune Ahmed  Prix du scénario : Céline Sciamma pour Portrait de la jeune fille en feu Prix du jury (ex-æquo) : Les Misérables de Ladj Ly et Bacurau de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles  Mention spéciale : It Must Be Heaven de Elia Suleiman  Palme d'honneur : Alain Delon  Prix Un certain regard : The Invisible Life of Euridice Gusmao Prix du jury Un certain regard : Viendra le feu (O que arde) de Oliver Laxe Prix d'interprétation Un certain regard : Chiara Mastroianni pour Chambre 212 P

Sorti en 2011, Drive avait cartonné et j'avais moi-même beaucoup aimé. J'ai pris grand plaisir à le revoir. Un jeune homme pas bavard (mais alors vraiment pas du tout) est cascadeur pour le cinéma, mécano dans un garage et occasionnellement conducteur pour des truands auxquels il impose ses règles. Il rencontre Irene et son fils auxquels il s'attache. Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide de lui venir en aide. Le film repose presque entièrement sur la prestation flegmatique de Ryan Gosling. Celui-ci est épatant, crédible en homme calme et silencieux mais paradoxalement expressif et charismatique jusqu'à l'explosion de violence froide et sans limite. Ses sourires illuminent le film plus encore que ceux de Carey Mulligan, charmante en jeune mère mais discrète. Bryan Cranston, Ron Perlman, Albert Brooks, Christina Hendricks et Oscar Isaak campent des seconds