Chappie
Dans un
futur proche, la police intègre des robots dans ses rangs. Chappie,
l’un de ces droïdes policiers, est kidnappé. Reprogrammé, il
devient le premier robot capable de penser et ressentir par lui-même.
Je
m'attendais à un énième film américain sur les très vilains ou
les très gentils robots (selon le point de vue adopté). Pas du
tout. Situé en Afrique du Sud -où visiblement les coiffeurs sont
sous acide-, le film est nettement plus nuancé même s'il est assez
prévisible. La dernière partie est un peu trop facile, trop peu
crédible technologiquement parlant. Pas de manichéisme ici,
notamment grâce à des personnages déjantés, voire pour certains,
complètement cramés. Il est question d'éthique robotique,
d'éducation, de la part d'inné et d'acquis. C'est aussi une ode à
la famille recomposée et dysfonctionnelle. On est surpris de
l'empathie que le robot suscite, de s'attacher à ces personnages
borderline, parfois agaçants, paumés. Les effets spéciaux sont
bien réalisés, l'action spectaculaire, la violence un peu extrême.
Le ton fun, résolument moderne, n'est pas dénué d'auto-dérision.
En revanche, certaines scènes sensées être drôles m'ont laissée
sur le bas-côté. J'aurais aimé que le scénario fasse un choix
plus clair entre film pour ados au ton psychédélico-lourdingue et
le film pour adultes sérieux et dramatique.
7/10
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