Big eyes

À la fin des années 50, Margaret quitte son mari avec sa fille, trouve un travail et crayonne les passants dans un parc le dimanche. Elle y rencontre Walter Keane, un peintre sans succès dont elle tombe amoureuse. Ils se marient et peu après il s'approprie son œuvre représentant des enfants tristes aux yeux immenses. C'est le succès.
Le meilleur Burton de ces derniers temps, quoique celui-ci soit de facture bien plus classique que la plupart de ses œuvres. La bizarrerie chère à Burton apparaît tout de même ça et là. Amy Adams campe une femme fragile qui essaie de s'émanciper sans se perdre en route. Christoph Waltz joue un manipulateur narcissique fantasque assez agaçant car extrêmement théâtral. L'un comme l'autre ont un indéniable talent pour rendre leur personnage attachant malgré leurs faiblesses. Burton aurait toutefois pu opter pour une direction d'acteurs plus rigoureuse. La B.O est épatante, la reconstitution impeccable, avec ses couleurs pop et son kitsch assumé. Burton évoque non seulement l'art et sa paternité mais aussi ses modes de diffusion. Bien sûr, il est aussi question du couple et de manipulation. Même s'il manque un peu d'émotion, il y a quelque chose de tragique dans cette histoire pourtant énergique et parfois drôle.
8/10
 


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