Birdman
À l’époque
où il incarnait un célèbre super-héros, Riggan Thomson était
mondialement connu. Mais de cette célébrité il ne reste plus
grand-chose, et il tente aujourd’hui de monter une pièce de
théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire
perdue. Durant les quelques jours qui précèdent la première, il va
devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses
rêves et son ego… S’il s’en sort, le rideau a une chance de
s’ouvrir...
C'est bon,
j'avoue : j'aime les réalisations classiques. Les machins-choses
indé auto-satisfaites qui se prennent au sérieux genre moi j'ai une
vision de l'art cinématographique et j'emmerde le spectateur qui
court voir des films de super-héros, ça me gonfle. D'abord, je vais
les voir, moi, les films de super-héros. Ok, il y a des trouvailles
visuelles dans ce film mais le gros plan permanent caméra à
l'épaule, ça lasse. Quant aux percutions, je n'en peux plus. Je
savais que le film risquait d'être perché mais à ce point ! Le
personnage principal, un acteur égocentrique guère attachant,
alterne réalité et hallucinations. Sa fille essaie de régler son
mal-être, sa nouvelle copine de se faire aimer, le but des autres
personnages m'échappe, certains semblent être des faire-valoir.
Reste la performance des acteurs, impeccable, notamment Edward Norton
qui vole presque la vedette à Keaton. Le parallèle entre la vie, le
film et la pièce dans le film -le rapprochement entre ces deux
derniers donnant lieu à des scènes répétitives- est visible. Cela
aurait pu donner quelque chose si l'émotion nous parvenait, ou même
l'humour, mais ce film m'a laissée froide. Et en plus, le scénario
réussit à être à la fois abscons, surtout le final, et
prévisible. Oui, Inarritu critique le cinéma de super-héros,
Broadway, la société de communication et les critiques.
Intéressant, en particulier les coulisses de la préparation d'une
pièce de théâtre, mais un peu aigri non ? Moralité ? La gloire
est éphémère. Non ? Pas possible ! En tout cas je suis
complètement passée à côté. Mais qu'il saute à la fin !
3/10
PS :
J'hallucine : la profession du cinéma américain, Hollywood pour
faire simple, a récompensé un film dont le réalisateur la méprise
explicitement. Sens de l'auto-dérision ? de l'auto-critique ? Ou ils
n'ont rien compris au film et ils n'osent pas le dire ?
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