Un certain Lucas de Julio Cortazar

Il y a quelques temps, un ami m'a parlé de cet auteur en m'en disant le plus grand bien. Peu après, je suis tombée sur ce livre sur un présentoir de librairie. Je n'ai même pas lu la quatrième de couverture avant de l'acheter.
Saviez-vous que les chats étaient des téléphones ? Que les tables lèvent le pied quand elles se retrouvent seules ? Que l’avenir de la natation sportive réside dans des piscines remplies de farine ? Et combien il est difficile de tuer l’hydre de nos obsessions et de conserver malgré tout quelque chose de soi ? N’osant s’autoriser l’autobiographie, Julio Cortázar utilise des subterfuges. Le voici qui nous offre un tour de Lucas en cinquante saynètes. Autant de courts textes qui lient la réflexion métaphysique à la farce et nous offrent la plus jouissive des leçons : comment faire un pied de nez au sérieux ?
Julio Florencio Cortázar Descotte (1914 - 1984) est un écrivain argentin, auteur de romans et de nouvelles, établi en France en 1951 et naturalisé français en 1981. Fréquemment malade pendant son enfance, il découvre la lecture, dont les œuvres de Jules Verne. Après des études de lettres et philosophie, restées inachevées, à l'université de Buenos Aires, il enseigne dans différents établissements secondaires de province. En 1932, grâce à la lecture d'Opium de Jean Cocteau, il découvre le surréalisme. En 1944, il devient professeur de littérature française à l'Université nationale de Cuyo. En 1951, opposé au gouvernement de Perón, il émigre en France, où il vivra jusqu'à sa mort. Il travaille alors pour l'UNESCO en tant que traducteur. Il traduit en espagnol Defoe, Yourcenar, Poe. Alfred Jarry et Lautréamont sont d'autres influences décisives. Cortázar s'intéresse ensuite aux droits de l'homme et à la gauche politique en Amérique latine, déclarant son soutien à la Révolution cubaine, tempéré par la suite, et aux sandinistes du Nicaragua.

L'œuvre de Julio Cortázar se caractérise entre autres par l'expérimentation formelle, la grande proportion de nouvelles et la récurrence du fantastique et du surréalisme. Si son œuvre a souvent été comparée à celle de son compatriote Jorge Luis Borges, elle s'en distingue toutefois par une approche plus ludique et moins érudite de la littérature. 
 Autant être honnête tout de suite, je n'ai pas fini le livre, aussi ma critique est-elle à prendre avec des pincettes étant donné qu'elle ne concerne que les cinq ou six premières nouvelles. Au début, j'ai cru que ce serait drôle et un peu surréaliste. Puis j'ai compris que ce serait totalement absurde et pas toujours clair, tant les métaphores employées se sont révélées brumeuses pour moi. Et ce n'était même pas drôle ! Je dois avouer que l'absurde n'est pas ma tasse de thé mais je n'ai rien contre le gentiment loufoque ou un brin de surréalisme. Dans Un certain Lucas, Cortázar va trop loin pour moi, je n'ai pas réussi à adhérer et donc à poursuivre ma lecture. Sans doute suis-je trop terre à terre. Pourtant, j'apprécie les nouvelles de Stephen King qui ne sont pas précisément ancrées dans la réalité.
Je n'ai pas grand chose à dire sur le style. Il ne m'a pas vraiment plu mais je ne saurais rien lui reprocher de particulier.
Je regrette de ne pas avoir terminé Un certain Lucas parce qu'en général je mets un point d'honneur à persévérer même lorsque la lecture n'est pas facile. Ce fut par exemple le cas avec le premier volume du Seigneur des Anneaux que j'ai fini à grand peine. Là, la lecture de ce livre m'ennuyait tellement d'avance que j'ai commencé à relire la saga Harry Potter, pour repousser la reprise du bouquin de Cortázar, c'était un signe. 
1/10  

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