Maps to the stars
A Hollywood
se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star, son
père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités,
sa cliente, la belle Havana Segrand, qu’il aide à se réaliser en
tant que femme et actrice, Agatha, une jeune fille devenue, à peine
débarquée, l’assistante d’Havana et le séduisant chauffeur de
limousine avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la
célébrité. Mais alors, pourquoi dit-on qu’Hollywood est la ville
des vices et des névroses, des incestes et des jalousies ? La ville
des rêves fait revivre les fantômes et promet surtout le
déchainement des pulsions et l’odeur du sang.
Point
positif : l'affiche est belle. Sinon... Beurk ! Ce film est
épouvantable ! Il est vain, creux, malsain, verbeux sans pourtant
rien dire. Cronenberg a de surcroît choisit de hacher sa narration
de façon visible : on passe d'une scène à l'autre sans transition
et avec une bande-son coupée net. Malgré le talent indéniable des
acteurs, Julianne Moore, primée à Cannes, en tête, on ne parvient
pas à s'attacher à ces personnages cyniques, auto-centrés,
égoïstes, cruels, cinglés, de l'actrice névrosée au gamin devenu
star trop jeune qui vire sale con tête à claques, en passant par le
coach gourou ou la mystérieuse assistante bien barrée. Ce n'est
même pas drôle tant l'ambiance est lourde, poisseuse. Et puis les
pseudos saillies humoristiques d'humour noir pipi-caca, non seulement
je les ai trouvées vulgaires et inutiles mais en plus c'est du
niveau d'un ado mal dégrossi. Schizophrénie, hallucinations,
incestes (oui, au pluriel), pédophilie, meurtres, drogues, folie,
dialogues d'une inutile crudité, rien, dans ce défilé sordide,
n'est épargné au spectateur qui ne peut qu'assister à la chute de
ces stars. Le tout, il faut le reconnaître, dans de très beaux
décors. Youpi parce que les costumes sont souvent moches. C'est
tellement too much que le propos perd en crédibilité. C'est
d'autant plus dommage que la présentation de l'envers du décors
(gourous, jalousies, drogues, magouilles, agents...) était plutôt
intéressante. Et que dire de ces répétitions sans fin d'un poème
d'Éluard ? Horripilant. On ressort un peu perturbé de la séance,
tendu mais surtout déçu et agacé.
2/10
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