Arthur Newman
Wallace
Avery, qui ne supporte plus sa vie, opte pour une solution radicale :
il met en scène sa propre mort, s’achète une nouvelle identité –
Arthur Newman – et met le cap sur Terre Haute dans l’Indiana où
on lui a promis un poste de prof de golf. Ses plans sont remis en
question quand il croise la route de Michaela Fitzgerald qu’il
découvre sans connaissance au bord de la piscine d’un motel.
Sur une idée
de départ déjà-vue mais qui fonctionne presque toujours -un road
movie entre un type banal limite ennuyeux et une femme fantasque-, le
film traite de la solitude, des relations familiales, des choix et de
leurs conséquences. Les acteurs -Colin Firth, toujours charmant,
Emily Blunt, rayonnante et explosive, le jeune Lucas Hedges,
émouvant en ado déboussolé, Anne Heche, sobre- sont convaincants et leurs personnages
"attachiants" de paumés qui survivent dans leur vie morne et sans attrait. Firth et Blunt sont visiblement complices.
On a envie de les aimer, on a envie d'aimer ce film qui, de motels en
maisons visitées, vogue entre mélancolie, crises, larmes et humour, non sans tendresse.
Seulement on n'y parvient jamais tout à fait, notamment à cause d'un démarrage long,
d'importantes longueurs, d'un manque patent de piquant et
d'anticonformisme. En effet, la fin fait preuve d'un certain conservatisme que l'on ne peut que regretter tant le départ était prometteur. J'attendais plus de ce film.
6/10
Commentaires
Enregistrer un commentaire