28 ans plus tard de Danny Boyle / Inégal mais très esthétique /
Cela fait près de trente ans que le Virus de la Fureur s’est
échappé d’un laboratoire d’armement biologique. Une communauté de rescapés
s’est réfugiée sur une petite île seulement reliée au continent par une route. Le
jeune Spike, dont la mère est malade, part sur le contient avec son père mais
les contaminés ont muté.
J’avais aimé les deux précédents même si je n’ai pas de
souvenir précis (ça commence à dater). Je m’apprêtais donc à aimer. Et… Ce n’est
pas que je n’ai pas aimé, c’est plus compliqué que ça. C’est surtout que je me
suis sentie frustrée de me trouver devant la première moitié d’un film et même
pas celle vendue par le synopsis. Clairement ce n’est pas trilogie qu’il
fallait annoncer mais un film divisé en trois parties. L’introduction,
efficace, d’une grande brutalité, plante le décor mais ne prend un début de
sens que dans les cinq dernières minutes. De surcroît des images documentaires
bizarres sont insérées tout au long du métrage sans explication. J’entrevois un
lien avec la bande de cinglés de la fin mais ça me paraît assez vague pour le
moment. Le jeune Alfie Williams, personnage central et pivot, joue bien,
secondé par les excellents Aaron Taylor-Johnson en père survivaliste qui ne
sait pas exprimer ses émotions, Jodie Comer en mère courage au bord de la folie
(je savais ce qu’elle avait au bout de dix minutes) et Ralph Fiennes,
méconnaissable en vieux sage orange. Le scénario se scinde en deux : une
phase exploratoire entre père et fils en mode « Tu seras un homme mon fils »
et une phase disons curative entre mère et fils en mode tendresse et
apaisement. On ne voit pas bien où on va dans ce récit initiatique postapocalyptique
qui porte une vision très sombre du Royaume-Uni. Je suis moyennement convaincue
par les alphas. La réalisation, très cohérente, s’avère si immersive et
oppressante que l’on ressort tendu de la séance et en cela elle est
particulièrement réussie.
6/10
PS : Ce n’est pas le début d’une nouvelle
trilogie puisque c’est le troisième opus.
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