Avignon de Johann Dionnet / Un peu gênant et parfois drôle /

Comédien en perte de vitesse, Stéphane débarque avec sa troupe au Festival d’Avignon pour jouer une pièce de boulevard. Il y recroise Fanny, une comédienne de renom, et tombe sous son charme. Profitant d’un quiproquo pour se rapprocher d’elle, Stéphane s’enfonce dans un mensonge qu’il va devoir faire durer le temps du festival… 
Oh une sympathique comédie romantique de l'été qui célèbre aussi le théâtre, me suis-je dit. Ou ai-je voulus croire. L'opposition entre le boulevard et le subventionné dans un joli Avignon de carte postale sert de toile de fond à des comédiens moyens, tantôt attendrissants tantôt en surjeu total. Baptiste Lecaplain fait de son mieux, ça fonctionne plus ou moins. Alison Wheeler s'en sort bien. Elisa Erka, lumineuse, joue bien.  Les seconds rôles sont en surégime, ça n'aide pas. Et je n'en peux plus de voir Amaury de Crayencour jouer les connards prétentieux, il le fait tout le temps et de la même façon.  Personne n’a informé le réalisateur (pourtant acteur par ailleurs) ? Les acteurs de boulevard jouent bien et cherchent la justesse autant que ceux qui interprètent des drames. Si la pièce ne fonctionne pas des masses, c'est parce qu'ils jouent faux et que le peu de dialogues qu'on voit semble affligeant. Si parfois le film amuse, j'ai plusieurs fois hésité à quitter la salle. Sans m'ennuyer, certaines scènes m'ont affligée. Pourquoi ce gentil loser court-il après cette pimbêche hautaine qui peut citer les classiques mais ne respecte pas le public ni les autres genres ? Pourtant leur romance est plutôt plaisante, pleine de tact. 

3,5/10

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