Articles

Affichage des articles du 2025

Downton Abbey : le grand final de Simon Curtis / Top /

Image
1930. Alors que chacun tente de faire évoluer Downton Abbey avec son temps, une nouvelle ère s’annonce, pleine de défis, de remises en question et d’espoirs.  Ici on se retrouve presque en famille tant la famille Crawley nous accompagne depuis longtemps. J’ai retrouvé avec ce troisième – et officiellement dernier – opus l’esprit naturaliste de la série, cette trame faite de petits riens, de quotidiens et de micro-évènements  mais en montrant les évolutions de la société . De surcroît, le scénario ne renouvelle rien mais parvient à donner une place à chaque personnage de cet excellent casting pléthorique, sans oublier un hommage, appuyé mais adapté, à Lady Violet et à son interprète, Maggie Smith. L’implication de Noel Coward, célèbre dramaturge à la langue bien pendue, apporte un peu de sel bienvenu. L’emballage est beau : décors, costumes, photographie, tout est soigné et élégant. Dommage que la qualité des images des flashbacks ne soient pas à la hau...

Connemara d'Alex Lutz / Décevant /

Image
Issue d'un milieu modeste, Hélène a depuis longtemps quitté les Vosges. À la quarantaine, un burn-out l’oblige à quitter Paris, pour revenir à Epinal. Un soir, elle aperçoit Christophe Marchal, le bel hockeyeur des années lycées, ce lointain objet de désir, une liaison qu'Hélène n'avait pas vue venir...  Je voulais aimer ce film. J’aime les acteurs, j’aime le réalisateur, c’était bien parti. Force est d’avouer que je suis déçue. Si les acteurs – Mélanie Thierry, toujours lumineuse, et Bastien Bouillon, simple et plus subtile qu’il n’y paraît – sont excellents, la réalisation ne m’a pas convaincue : souvent cadré en gros plan, personnages secondaires de dos ou hors champ, grain de l’image. C’est un parti pris artistique respectable mais qui ne m’a pas plu. Par ailleurs les personnages s’avèrent parfois antipathiques, notamment Hélène dont la détresse initiale laisse place à un égoïsme, une volonté de tout avoir qui agace parfois, alors même que dans son mili...

La guerre des Rose de Jay Roach / Mordant /

Image
Ivy et Theo forment un couple parfait à qui tout réussit : des carrières couronnées de succès, un mariage épanoui, des enfants formidables... Sous les apparences de cette vie idéale, une tempête se prépare… Alors que la carrière de Theo s’écroule et que celle d’Ivy décolle, leurs ressentiments et leur rivalité jusque-là étouffés explosent.  Comme j’adore les deux acteurs principaux et qu’ils sont de tous les plans ou presque, j’ai beaucoup aimé le film. Je n’ai pas vu la précédente adaptation du roman que je n’ai pas lu, je n’ai donc aucune référence préexistante. On assiste, effaré et un peu triste, à la lente déliquescence de ce couple passionné à la répartie qui claque. Car si le fond de l’histoire est plutôt triste, la forme s’avère très drôle. Sans parler de la maison qui est sublime. Le casting est épatant, à commencer bien sûr par les délicieux Olivia Colman et Benedict Cumberbatch, notamment assistés par une Kate McKinnon en roue libre, jusqu’à une courte scène dans laquell...

Y'a pas de réseau d'Édouard Pluvieux / Enfantin /

Image
Jonas et Gabi, 9 et 11 ans, passent le week-end avec leurs parents dans un gite isolé. A peine arrivés, les deux enfants font le mur et surprennent deux malfrats aussi stupides que dangereux en train de faire exploser une antenne relais pour couper le réseau.  Je n’attendais rien du film, y étant allée pour faire plaisir. Il est conforme à ce qu’on peut déduire de l'affiche : bon enfant, fortement inspiré de Maman j’ai raté l’avion, mais en moins bien, tourné vers la réconciliation familiale, la déconnexion et le quality time. C’est prévisible et divertissant ; quelques gags fonctionnent bien si l’on a gardé son âme d’enfant, malgré, ou grâce aux outrances de l’ensemble : jeu des comédiens adultes, cabrioles, etc... Un bon téléfilm du dimanche après-midi pour occuper les petits quand les grands font la sieste. Même si j’ai largement somnolé, d’où la brièveté de mon avis. Il faut dire qu’il n’y a pas tellement lieu de s’étendre non plus.  3,5/10

Le roi soleil de Vincent Maël Cardona / Bancal /

Image
Un homme est mort au Roi Soleil, un bar-pmu à Versailles. Il laisse un ticket de loto gagnant de plusieurs millions d’euros. En s’arrangeant un peu avec la réalité et leur conscience, les témoins du drame pourraient repartir avec l’argent... Et si la vérité n'était qu'un scénario bien ficelé ?  J’avais anticipé un thriller un peu crasseux sur une décision foireuse prise dans un bar et ses suites ailleurs. En effet, c’est un thriller crasseux suite une suite de décisions foireuses en huis clos dans le bar. Les personnages ont en commun une avidité sans fond plus ou moins bien cachées et la plupart sont cinglés, mention spéciale de la bailleuse raciste et aguicheuse en même temps. Le scénario, étrange, s’appuie sur un montage qui ne l’est pas moins, donnant d’abord plusieurs versions du même évènement selon plusieurs points de vue, puis plusieurs hypothèses sans plus changer de point de vue. Après deux scènes d’ouverture déroutantes – j’ai même pensé m’être trompée de salle...

Adieu Jean-Pat de Cécilia Rouaud / Marrant et plus fin qu'il n'y paraît /

Image
À 35 ans, Étienne n’a toujours pas pardonné à son « copain » Jean-Pat, qui lui a mené la vie dure pendant toute son enfance. Quand il apprend le décès de ce dernier, il n’est pas dévasté… Pourtant, il se retrouve malgré lui à organiser une partie de l’enterrement. Jean-Pat n’a pas fini de lui pourrir la vie.  L’affiche annonce une comédie française bien potache et le précédent film de l’acteur m’avait déçue donc je n’attendais rien. J’y suis allée pour faire plaisir à la personne que j’accompagne. Bonne pioche pourtant ! Quand j’ai vu Laurent Tirard et FabCaro au scénario – Le discours, j’ai commencé à me détendre. Même s’il s’agit de mort et de funérailles, c’est très drôle. Les dialogues sont percutants, les situations prêtent à rire, notamment grâce à des personnages attachants. Hakim Jemili est top, entre largage complet et tentative de reprise de contrôle. Fanny Sidney, Constance Labbé et Alice David complètent, chacune à leur manière, son jeu. Thibault de Monta...

Caught stealing de Darren Aronofsky / Féroce et délirant /

Image
Hank, joueur de baseball prodige au lycée, ne peut plus jouer. Mais ça va : sa copine est géniale, il est barman la nuit dans un bar miteux, et son équipe préférée réalise une improbable remontée. Quand son voisin punk lui demande de s'occuper de son chat pendant quelques jours, Hank se retrouve pris au milieu d'une bande de redoutables gangsters et lui ne sait même pas pourquoi.  Je ne m’attendais pas à un film aussi violent. Très vite, la violence explose, réaliste, intense. Intensité qui se maintient jusqu’à la fin, contrairement au suspense qui, sans démériter, s’écaille régulièrement. Austin Butler campe avec naturel un loser à qui tout tombe sur le coin du nez et qui doit peu à peu faire face. En face justement, une ribambelle de seconds rôles prestigieux qui tiennent impeccablement leur rang : Zoë Kravitz, Regina King, Vincent D’Onofrio, Liev Schreiber, Matt Smith. Le scénario enchaîne les péripéties sans temps mort sur une B.O survitaminée. Il faut avouer qu’autant de ...

Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles de Lyne Charlebois / Beau /

Image
Dans les années 30 au Québec, le frère Marie-Victorin, fondateur du Jardin botanique de Montréal, se lie d’amitié avec son étudiante, Marcelle Gauvreau, qui devient sa collaboratrice et sa correspondante.  Le cinéma québecois fait de rares incursions dans les salles de l'Hexagone, là, ça aurait été dommage. Le scénario, plus ou moins tiré d'une histoire vraie, tisse une toile naturaliste et humaniste sur une réalisation plutôt contemplative entre passé et présent. De ce dialogue dans le temps sous forme de mise en abîme naît un parallèle entre deux amours contrariés, l'un par des vœux religieux, l'autre par la peur. Il offre le portrait de deux personnages fascinants : un religieux ambigu d'une étonnante modernité et une intellectuelle passionnée qui le vénère et doit s'accommoder des limites imposées par son époque et son sexe. Les acteurs principaux, Mylène MacKay et Alexandre Goyette, inconnus ici, campent des doubles personnages avec sobriété et intensité. ...

Les orphelins d'Olivier Schneider / Punchy /

Image
Gab et Driss, amis d’enfance brouillés menant des vies opposées, l’un flic à l’IGPN, l’autre fixeur pour des voyous, se retrouvent quand leur premier amour meurt dans un accident suspect.  Alban Lenoir alterne petits projets pêchus et seconds rôles pour de plus grosses productions. Ici, le scénario, qui met du temps à installer une histoire somme toute basique, n'est qu'un prétexte à la castagne et aux courses poursuites. Les scènes d'action sont top et les combats très réussis. Dommage, les effets spéciaux n'atteignent pas le niveau de leur ambition. Une pointe d'humour vient alléger l'ensemble. Si on accepte de ne pas se prendre la tête, on y trouve son compte, notamment grâce au casting, éclectique et sympathique, mené par Alban Lenoir, Dali Benssalah et Sonia Faidi avec des personnages attachiants. Et puis la gamine sait se battre ! Un film plein de testostérone efficace.    7,5/10 

Freakier friday de Nisha Ganatra / Fun /

Image
Anna, devenue mère à son tour, a une fille et s’apprête à avoir une belle-fille. Alors qu'elles font face à la myriade de défis que représente l’union de deux familles, Tess et Anna découvrent que, contre toute attente, la foudre peut vraiment frapper deux fois au même endroit…  Je n’ai pas vu le premier donc aucune comparaison possible. Je dois avouer que je n’ai pas autant ri au cinéma depuis longtemps. Certes, on n’éviter certains moments de flottement, mais les situations cocasses, les dialogues vachards font merveille. Le quatuor d’actrices – Jamie Lee Curtis, Lindsay Lohan, Julia Butters et Sophia Hammons – s’en donne à cœur joie en tapant en plein dans le conflit de générations. Manny Jacinto, très séduisant, campe un personnage absolument charmant face à quatre harpies égocentrées. Chad Michael Murray ne manque pas de charme mais son rôle est sous-exploité. De la comédie + de la comédie romantique + un soupçon de morale Disney (il faut faire preuve d’emp...

Last stop : Yuma County de Francis Galluppi / Absurde et prenant /

Image
Au milieu du désert d’Arizona, une station-service se retrouve à sec. Dans le diner attenant, les clients attendent dans une ambiance étouffante l’arrivée du camion-citerne de ravitaillement. Arrivent deux braqueurs en cavale…  Sans trop savoir à quoi m’attendre, j’ai tenté ce film assez indéfinissable, entre chronique d’un trou paumé au fin fond des États-Unis des années 70, western et film de braquage. Ça commence gentiment, puis la tension monte jusqu’à un final rempli d’absurde avec une évidente inspiration tarantinesque. Malgré un budget restreint, le film assure avec son décor et ses voitures vintages, sa B.O qui colle au contenu, sa photographie ultra soignée. Les personnages sont des stéréotypes plus ou moins détournés : la serveuse du diner, le braqueur idiot, le shérif à l’ouest, le VRP timide, le vieux couple blasé, le couple de braqueurs en herbe barge. Ironique et plein de second degré réjouissant, le scénario les maltraite avec gourmandise. Les acteurs, plutôt de...

Dracula : A love tale de Luc Besson / Flamboyant et romanesque /

Image
Au XV ème siècle, le Prince Vladimir renie Dieu après la perte cruelle de son épouse. Il hérite alors d’une malédiction : la vie éternelle. Il devient Dracula. Condamné à errer à travers les siècles, il n’aura plus qu’un seul espoir : celui de retrouver son amour perdu.  J’adore la version de Coppola, qui, malgré ses défauts, est un must have de la cinématographie vampirique. Donc la version revue et corrigée par Luc Besson, que j’aime bien mais dont je connais le style volontiers outrancier, m’intriguait autant qu’elle m’inquiétait. Certains éléments m’ont déplu : Paris plutôt que Londres, le parfum remplaçant la persuasion hypnotique, la scène dans le couvent. D’autres au contraire m’ont plu : le développement des scènes du XV ème siècle, la relation entre les deux protagonistes, même si sa progression au XIX ème siècle est trop rapide, l’expressivité du jeu de Caleb Landry Jones, les scènes de danse méga kitsch. Besson a effectué de nombreux changements par rapport ...

The bad guys 2 de Pierre Perifel et Juan Pablo Sans / Décevant /

Image
Les criminels animaliers s'efforcent de se faire à leur nouvelle vie de gentils. Bientôt, ils sont tirés de leur retraite et forcés de faire "un dernier travail" par une équipe entièrement féminine.  Je n’ai pas de souvenir précis du premier, sinon une impression d’énergie et de drôlerie. Ce second opus me laisse plutôt une impression d’impatience, sans m’ennuyer, j’avais hâte d’en finir : ça n’avance pas, ça me fait sourire mais sans plus. Il y a du rythme mais peut-être pas la même énergie. Les défauts du premier sont de nouveau présents, les qualités aussi, les nombreuses références cinématographiques aussi. Les nouveaux personnages ne m’ont pas particulièrement accrochée, à l’exception du corbeau, plutôt attachant dans sa perfidie. J’aurais aimé adhéré, sans y parvenir malgré une animation globalement satisfaisante et un bon doublage. Peut-être un opus plus destiné aux enfants, avec moins de subtilité et plus d’action mais moins d’accroche émotionnelle.  5 /10

Dangerous animals de Sean Byrne / Efficace /

Image
Zephyr, une surfeuse intrépide au tempérament libre est kidnappée par un tueur en série obsédé par les requins. Séquestrée sur son bateau et confrontée à la folie de son ravisseur, elle va devoir se battre pour survivre face à tous les prédateurs…  Un tueur en série psychopathe adorateur des requins, des requins bien sûr, et une battante : voici le programme de ce thriller énergique bien que fort classique. Pourquoi il donne envie de ne plus mettre les pieds dans l’eau ? Parce que les requins sont réalistes et ont un comportement normal, c’est ça qui est flippant. Jai Courtney aussi d’ailleurs. Voix grave, barbe de trois jours et look de pêcheur bariolé, il est efficace dans ce rôle peu flatteur et barré. Sa relation avec les requins aurait pu être plus creusée, pourquoi pas avec une scène de plongée. Hassie Harrison et Josh Heuston font le job. La tension monte lentement, jusqu’au climax. Guère innovant, le scénario fait son effet. Rien de transcendant mais fun, une bonn...

Les 4 Fantastiques : Premiers pas de Matt Shakman / Sympathique blockbuster estival /

Image
Sur une version rétrofuturiste années 1960 de la Terre, Reed Richards/M. Fantastique, Sue Storm/La Femme Invisible, Johnny Storm/La Torche Humaine et Ben Grimm/La Chose affrontent leur plus grand défi : Galactus.  Nouveau reboot de la franchise après 2 semi-échecs. L’origin story est habilement planquée dans un pseudo-reportage présenté par Mark Gatiss, gère à son avantage mais parfait en animateur ringard. Pedro Pascal, Vanessa Kirby, Joseph Quinn et Ebon Moss-Bachrach campent ces héros sérieux dans un monde rétrofuturiste sixties bien reconstitué. Dix minutes de moins n’auraient pas nui mais le rythme se tient. La surfeuse d’argent n’est pas mal mais Galactus reste un peu impersonnel, dommage car il avait un beau potentiel tragique avec sa malédiction (aucune explication là-dessus, c’est regrettable). L’histoire fonctionne, notamment parce que les personnages ont un peu de densité et que le scénario n’abuse pas de leurs pouvoirs, les effets spéciaux aussi. On peut noter tout...

Dragons de Dean deBlois / Généreux /

Image
Sur l'île de Beurk où depuis des générations Vikings et dragons s’affrontent sans merci, Harold fait figure d’exception. Effacé, écrasé par la stature de chef de son père, Stoïk, ce rêveur apprivoise un dragon nommé Krokmou. Leur lien improbable révèle la vraie nature des dragons et remettre en question les fondements mêmes de la société viking.  J’ai longtemps hésité avant d’aller voir cette version live d’un dessin animé que je n’ai pas vu (j’ai vu le 2 je crois) ; face au manque de choix, j’ai cédé aux bonnes critiques. Bien m’en a pris car mis à part quelques longueurs, elle m’a plu. L’histoire est sympa, les personnages attachants et les effets spéciaux de qualité : les dragons sont superbes et Krokmou trop craquant. L’action met du temps à venir mais s’avère efficace et bien chorégraphiée. Certaines prises de vue donnent une véritable impression de liberté.   Les acteurs sont bons, notamment Mason Thames, Nico Parker, Gerard Butler et Nick Frost. L’humour, just...

Eddington d'Ari Aster / Boursoufflé et ennuyeux /

Image
Mai 2020 à Eddington, petite ville du Nouveau Mexique, la confrontation entre le shérif et le maire met le feu aux poudres en montant les habitants les uns contre les autres.  Waouh ! quel fourre-tout ! Le covid et le port du masque, black lives matter et les émeutes post-Floyd, les abus pédophiles et les dérives sectaires, la politique, les rivalités amoureuses, le complotisme, la spoliation des Amérindiens et les rivalités territoriales qui en découlent, l’Amérique profonde, l’opportunisme, les nouvelles technologies… tout y passe. Au point que lorsque les lumières se rallument, le message paraît dangereusement obscur. Tout ce que je retiens, la seule impression durable qui me reste c’est que les Américains sont cinglés. Violemment cinglés. Ce qui commençait comme une brouille politique sur fond de vieille histoire de cœur finit dans un grandguignolesque bain de sang. Au passage, en pleine crise d’asthme, a fortiori avec un covid carabiné, on ne court pas comme un lapin...

Superman de James Gunn / Divertissant et foutraque /

Image
P ercevant la vulnérabilité d’un Superman surimpliqué dans les conflits partout dans le monde, Lex Luthor, milliardaire de la tech manipulateur, en profite pour tenter de se débarrasser définitivement de Superman. Lois Lane pourra-t-elle, avec le soutien des autres méta-humains de Metropolis et de Krypto, empêcher Luthor de mener à bien son redoutable plan ?  Youpi ! Ce n’est pas une origin story, on évite cet écueil avec un résumé des faits antérieurs en une minute. David Corenswet, copie esthétique des précédents acteurs, remplit bien le rôle entre quasi-invulnérabilité et sensibilité. Rachel Brosnahan campe une Loïs Lane pêchue et pas potiche mais un peu froide. Quant à Nicolas, Hoult, je n’étais pas convaincue au départ mais il propose un Luthor aussi mégalo que pathétique avec beaucoup d’efficacité. Krypto est plutôt mignon et marrant. Le casting est complété par Nathan Fillon, un peu en roue libre, Edi Gathegi, sobre, Skyler Gisondo, attachant, Maria Gabriela de Faria, p...

Jurassic World : Renaissance de Gareth Edwards / Inégal /

Image
Cinq ans après Jurassic world : le monde d’après, l’environnement de la planète étant hostile pour la plupart des dinosaures, ceux qui subsistent vivent dans des zones équatoriales. Trois spécimens renferment peut-être la clé d’un remède capable de changer le destin de l’humanité.  J’aime bien La saga, presque tous les épisodes, sauf les troisièmes de chaque trilogie, toujours en dessous. Là, le scénario, déjà vu et doté d’un postulat de départ rien moins que ridicule, est rempli d’incohérences, de mauvaises décisions, d’absurdités, de pistes non suivies. On nous parle de dinosaures installés aux alentours de l’Équateur et on se retrouve sur une île d’expérimentations (il faut choisir l’une des deux idées). C’est bancal entre l’aventure familiale et les mercenaires gros durs venus en safari. Heureusement l’intello de service est aussi un homme de terrain, ça change. Les personnages, trop nombreux, ne sont pas creusés une seconde, laissant peu de place de jeu à leur acteur (Scarlett...

F1 de Joseph Kosinski / Cool et immersif /

Image
Sonny Hayes, prodige de la F1 des années 90 jusqu’à un terrible accident, devenu pilote indépendant, est contacté par Ruben Cervantes, patron d’une écurie en faillite qui le convainc de revenir. Aux côtés de Joshua Pearce, diamant brut prêt à devenir le numéro 1, Sonny réalise vite qu'en F1, son coéquipier est aussi son plus grand rival.  Je n’aime pas regarder la F1 à la télé mais j’aime les films de course automobile, allez savoir pourquoi. Ma référence personnelle en la matière étant Rush, il y avait fort à faire. J’ai beaucoup aimé F1, avec son scénario très classique, voire cousu de fil blanc, mais efficace, son héros vieillissant mais toujours dans le coup par amour pour la course, ses scènes de course ultra immersives et son attention portée au background de la course (conception des véhicules, mécanique, stratégie). Brad Pitt, en forme, en mode Steeve McQueen plutôt que Redford cette fois, joue à merveille le type cool, sa complicité avec le toujours impeccable et muy calie...

28 ans plus tard de Danny Boyle / Inégal mais très esthétique /

Image
Cela fait près de trente ans que le Virus de la Fureur s’est échappé d’un laboratoire d’armement biologique. Une communauté de rescapés s’est réfugiée sur une petite île seulement reliée au continent par une route. Le jeune Spike, dont la mère est malade, part sur le contient avec son père mais les contaminés ont muté.  J’avais aimé les deux précédents même si je n’ai pas de souvenir précis (ça commence à dater). Je m’apprêtais donc à aimer. Et… Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, c’est plus compliqué que ça. C’est surtout que je me suis sentie frustrée de me trouver devant la première moitié d’un film et même pas celle vendue par le synopsis. Clairement ce n’est pas trilogie qu’il fallait annoncer mais un film divisé en trois parties. L’introduction, efficace, d’une grande brutalité, plante le décor mais ne prend un début de sens que dans les cinq dernières minutes. De surcroît des images documentaires bizarres sont insérées tout au long du métrage sans explication. J’entrevois un ...

Avignon de Johann Dionnet / Un peu gênant et parfois drôle /

Image
Comédien en perte de vitesse, Stéphane débarque avec sa troupe au Festival d’Avignon pour jouer une pièce de boulevard. Il y recroise Fanny, une comédienne de renom, et tombe sous son charme. Profitant d’un quiproquo pour se rapprocher d’elle, Stéphane s’enfonce dans un mensonge qu’il va devoir faire durer le temps du festival…  Oh une sympathique comédie romantique de l'été qui célèbre aussi le théâtre, me suis-je dit. Ou ai-je voulus croire. L'opposition entre le boulevard et le subventionné dans un joli Avignon de carte postale sert de toile de fond à des comédiens moyens, tantôt attendrissants tantôt en surjeu total. Baptiste Lecaplain fait de son mieux, ça fonctionne plus ou moins. Alison Wheeler s'en sort bien. Elisa Erka, lumineuse, joue bien.  Les seconds rôles sont en surégime, ça n'aide pas. Et je n'en peux plus de voir Amaury de Crayencour jouer les connards prétentieux, il le fait tout le temps et de la même façon.  Personne n’a informé le réalisateur (p...

Life of Chuck de Mike Flanagan / Plein de délicatesse /

Image
La vie extraordinaire d’un homme ordinaire racontée en trois chapitres commençant par la fin du monde. Merci Chuck !  La structure inversée et la première partie peuvent décontenancer au début. Ce n’est que quand on peut imbriquer la première partie dans le reste qu’on peut complètement entrer dans le film. Ce qui est dommage parce que du coup ça m’a pris un moment vu que je n’ai pas lu la nouvelle dont il est tiré. Paradoxalement, Tom Hiddleston, fascinant de banalité et d’intériorité mêlées, apparaît peu à l’écran. Jacob Tremblay et Benjamin Pajak sont excellents dans le même rôle plus jeune. Mark Hamill campe un grand-père affectueux mais aussi inquiétant, tandis que Mia Sara joue une grand-mère parfaitement lumineuse. Karen Gillan et Chiwetel Ejiofor sont excellents en ancien couple faisant face à la fin du monde. Malgré le twist sur ce sujet, le message écologique, bien présent, donne à réfléchir, sans s’appesantir, contrebalancé par le message sur la vie, l’intériorité et la ...

De l'univers de John Wick : Ballerina de Len Wiseman / Distrayant /

Image
Se déroulant pendant John Wick : Parabellum, Ballerina suit la vengeance implacable d'Eve Macarro, l’une des tueuses de l’organisation Ruska Roma.  J’aime bien la saga John Wick, même si je trouve que les séquences d’action ont une fâcheuse tendance à s’éterniser au-delà du raisonnable. Ici, on prend peu ou prou les mêmes, et ton recommence. Les reshoots du dernier tiers sont perceptibles car on sent une vraie différence avec les scènes de combat antérieures, plus concises, plus sèches, plus crédibles. Le scénario tient en peu de lignes, vraiment peu. Ce n’est pas l’objet des films mais il serait intéressant d’enrichir un peu le contenu quand même. D’ailleurs, toute tentation d’étoffer les personnages es étouffée dans l’œuf aussitôt. Toutefois, les scènes d’action sont exceptionnelles d’un point de vue esthétique et concernant la qualité des effets spéciaux. Ana de Armas, quoique trop âgée pour le rôle (de 15 ans, si peu), enchaîne les cascades avec brio tout en parvenant à habiter...

Mission : Impossible – The Final Reckoning de Christopher McQuarrie / Décevant /

Image
Ethan Hunt, en possession d’un dispositif dangereux, est pourchassé par la CIA, Gabriel et l’Entité, pour éviter ou provoquer la fin du monde.  Rien que ça. Car oui, dans ce dernier opus – peut-être – Ethan sauve encore le monde mais cette fois, les enjeux sont complètement démesurés, on n’y croit plus et ça rend très compliqué de rentrer dans le film. Comme la longueur du film, notamment à cause de l’étirement maximum des scènes d’action, intenses, jusqu’à l’ennui et la totale impossibilité physique (en slip dans une eau glacée sans air et sans engelure ?) – c’est fort quand on y pense. Celle de l’avion est interminable. Du coup, le film n’est pas ennuyeux mais clairement aurait mérité d’être réduit d’une bonne demi-heure, d’autant que le blabla crypto technologique est incompréhensible (au final, ils insèrent un bidule dans un machin et ils retirent le tout d’un truc). Côté casting, on retrouve des anciens, on accueille quelques nouveaux. Tom Cruise fait le job dans un rôle ...

Lilo & Stitch de Dean Fleischer Camp / Dispensable /

Image
Lilo est une petite fille solitaire vivant à Hawaï avec sa sœur aînée. Débarque un fugitif extraterrestre doué pour faire des bêtises, poursuivi par d’autres extraterrestres eux-mêmes doués pour les bêtises.  Je n’ai pas vu le dessin animé originel donc sur l’adaptation en elle-même, je n’ai pas d’avis. Cela dit, d’après ce que j’ai compris, l’histoire est quand même remaniée, ce qui va horripiler les puristes et apporter un peu de contenu aux autres. Le film démarre par une longue introduction, puis devient intéressant quand l’enfant et la bestiole se rencontrent, à la fin du premier tiers environ. Vers la fin il y a un peu d’action mais, la faute à une baisse de rythme, je somnolais. Pas assez pour ne pas m’apercevoir que si la créature est réussie et toute mignonne, elle a visiblement épuisé le budget : les autres effets spéciaux sont hideux, bardés de fonds verts. La réalisation, trop plate, trop formatée, ne relève pas le niveau, non plus qu’Hawaï, réduite à une simple ca...

La venue de l'avenir de Cédric Klapisch / Joli /

Image
En 2025, une trentaine de personnes issues d’une même famille apprennent qu’ils héritent d’une maison abandonnée depuis des années. Quatre d'entre eux sont chargés d’en faire l'état des lieux. Ces lointains cousins se retrouvent sur les traces d'une mystérieuse Adèle qui a quitté sa Normandie natale à 20 ans, en 1895.  Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec cette incursion de Klapisch dans le film historique, de surcroît avec un mélange d’époque, toujours un peu dangereux. La reconstitution, réussie, transmet tout à fait l’effervescence du Paris à l’aube du XXème siècle. Les passages d’une époque à l’autres sont fluides et la scène du bad trip à la fois drôle et touchante, à l’image du reste du film. Le casting est réussi mais pléthorique, si bien que les personnages, même s’ils ont tous un petit quelque chose, ne sont que peu approfondis. L’intrigue est agréable entre découverte de soi, secrets de famille, rapprochements pudiques, art et transmission. La réflexion su...

Anges & cie de Vladimir Rodionov / Agréable /

Image
Paul et Léa n’auraient jamais dû se rencontrer. Raphaëlle et Gabriel, deux anges que tout oppose, font  équipe pour remettre de l’ordre et empêcher ces deux humains de tomber amoureux. Si les anges échouent, Raphaëlle l’ambitieuse pourra dire adieu à sa promotion d’Archange. Quant à Gabriel le fumiste, il sera déchu et devra passer l’éternité sur Terre.  Cette comédie n’est certainement pas très bonne, avec son scénario un peu bancal et son rythme inégal, elle ne restera pas dans les annales, elle n’est même pas assez mauvaise pour devenir culte. Non, elle tombera sûrement dans les limbes réservés aux petits films sympathiques, distrayants sur le moment mais anecdotiques. Cela dit, c’est déjà pas mal. Élodie Fontan campe avec amusement un ange carriériste au sein d’une organisation rationnalisée dominée par des calculs algorithmiques qui apprend à redonner sa place à l’intuition et à l’amour. Romain Lancry, Shirine Boutella, Julien Pestel, Joséphine Draï et François Berléand o...

Partir un jour d'Amélie Bonnin / Enjoué et mélancolique /

Image
Alors que Cécile s’apprête à réaliser son rêve, ouvrir son propre restaurant gastronomique, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l'infarctus de son père. Loin de l'agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse. Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent… Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et l'aspect comédie musicale m'effrayait (cf mon avis sur Emilia Perez). Cette comédie dramatique et musicale sur la filiation et les choix de vie réussit à amuser autant qu'à émouvoir avec finalement beaucoup de sobriété. Le scénario n'invente rien mais se tient. Les séquences musicales s'insèrent naturellement, parfois partiellement parlées mais jamais ânonnées, sur une mise en scène plutôt inventive et étonnamment sensuelle. Si la chanteuse s'en sort évidemment bien, d'autres acteurs chantent un peu faux, mais il émane une telle sympathie, une telle tendresse de ces scènes qu'on passe sur la justesse...

Small things like these (Tu ne mentiras point) Tom Mielants /Subtile mais trop contemplatif /

Image
Irlande, 1985. Modeste entrepreneur dans la vente de charbon, Bill Furlong tache de maintenir à flot son entreprise et de subvenir aux besoins de sa famille. Un jour, lors d'une livraison au couvent de la ville, il fait une découverte qui le bouleverse.  Je ne m’attendais pas du tout à ce film, tel quel. Au moment où j’avais la sensation que le film commençait enfin réellement, il se termine brutalement. J’ai compris que ce film intimiste n’évoquait pas ce que je croyais ; il ne traite pas d’une action contre un couvent de la Madeleine, il traite, avec beaucoup de subtilité, des microdécisions et des petits évènements du quotidien d’un homme bon et de ce qui l’amène à agir. Certes, c’est intéressant et émouvant mais que c’est long ! On fait malheureusement plus que frôler l’ennui. Cillian Murphy, exceptionnel en homme de bien austère et sensible, tourmenté par une enfance douloureuse, est secondé de façon discrète par Emily Watson, incroyable de méchanceté venimeuse. D’ai...