Moi qui t'aimais de Diane Kurys / Touchant hommage /
Elle l’aimait plus que
tout, il l’aimait plus que toutes les autres. Simone Signoret et Yves Montand
étaient le couple le plus célèbre de leur temps. Ce qu’ils savaient, c’est
qu’ils ne se quitteraient jamais.
C’est l’histoire de l’un des couples
mythiques du cinéma français : Signoret-Montand. Ils s’aiment, se
déchirent, il la trompe, elle souffre et boit. C’est tragique, plein d’amour et
drôle car elle a le sens de la répartie. J’avais des doutes sur le couple
d’acteurs : vraiment aucune ressemblance. Autant Marina Foïs, pleine de
justesse, évoque Signoret avec talent au point qu’on oublie le défaut de
ressemblance physique, tandis que Roschdy Zem, sans en atteindre la
flamboyance, surjoue Montand en accentuant son phrasé certes reconnaissable
mais rendu agaçant par l’exagération. Si l’hommage à Signoret, à sa résilience,
à une forme d’élégance du cœur malgré sa relation complexe avec sa fille est
patent, Montand manque de profondeur. Certains dialogues reprennent in extenso
des propos tenus en interview. Pour ceux comme moi qui les connaissent mal, il
est difficile de se repérer dans la chronologie et je n’ai pas aimé la mise en
abyme du maquillage. Néanmoins l’évocation est plaisante et pleine d’humanité
avec une reconstitution académique plais impeccable. Elle pose plein de
questions sur ce qu’on est prêt à accepter par amour.
7,5/10
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