Scandaleusement vôtre de Théa Sharrock / Plaisant mais pas aussi fantaisiste qu’attendu /
Littlehampton, 1920. Lorsque Edith Swan commence à recevoir des lettres anonymes truffées d'injures, Rose Gooding, sa voisine irlandaise au langage fleuri, est rapidement accusée. L'officier de police Gladys Moss mène sa propre enquête...
Je m’attendais à une comédie légère et enlevée sur
l’émancipation féminine sur fond de propos fleuris. Certes les propos sont
fleuris, imagés et pour le moins inventifs, néanmoins, il s’agit plus d’une
comédie dramatique sociale que d’une comédie pure. Les protagonistes sont
attachantes entre la vieille fille frustrée maltraitée par un père tyrannique,
une mère célibataire fêtarde et joyeuse et une policière consternée par la
médiocrité des ses collègues masculins. Olivia Coleman, Jessie Buckley et Anjana
Vasan constituent un trio truculent, efficacement secondé, notamment par
Timothy Spall, infect, Eileen Atkins et Gemma Jones. Comme il s’agit d’une
histoire vraie, ce qui rend les faits encore plus dingues, je ne comprends pas
pourquoi l’origine ethnique de la policière a été modifiée, d’autant plus que
ce n'est pas un ressort dramatique du film. Comme si ces villageois bigots,
conservateurs et misogynes n’étaient pas racistes du tout. J’imagine qu’on ne
peut pas avoir tous les défauts. La reconstitution d’un petit village côtier
anglais des années 20 est soignée et bien réalisée. C’est très propre,
peut-être trop. Intéressant d’un point de vue social mais pas si drôle que ça,
d’autant que le scénario tourne vite en rond.
6/10
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