L'amour et les forêts de Valérie Donzelli / Tendu /
Quand Blanche croise le chemin de Grégoire, elle pense rencontrer celui
qu’elle cherche. Le couple déménage,
Blanche s’éloigne de sa famille, de sa sœur jumelle, s’ouvre à une
nouvelle vie. Mais fil après fil, elle se retrouve sous l’emprise d’un
homme possessif et dangereux.
L’atmosphère du film se tend peu à peu, au fur et à mesure
que Grégoire isole Blanche et lui met la pression dans un décor
oppressant : un village mosellan dans une maison à la déco passée, pleine
d’escaliers et de recoins. Melvil Poupaud, aussi séduisant que glaçant, campe à
merveille ce salaud ordinaire. Virginie Efira campe deux sœurs avec toutes les
nuances et la sensibilité qu’on lui connaît. Dommage la relation avec la
jumelle n’est pas assez explorée. Le film ne raconte rien de nouveau :
l’engrenage de la possession, le mécanisme de l’emprise et de la jalousie
jusqu’au point de rupture. C’est bien filmé, bien photographié malgré quelques
plans esthétisants inutilement travaillés. On en ressort tendu.
7,5/10
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