Rifkin's festival de Woody Allen // Caustique et un peu vain //
Un couple d'Américains se rend au Festival du Film de Saint-Sébastien et tombe sous le charme de l'événement, de l'Espagne et de la magie qui émane des films. L'épouse a une liaison avec un brillant réalisateur français tandis que son mari tombe amoureux d’une belle Espagnole.
Woody Allen renoue avec l'Espagne et ses questionnements existentiels, Wallace Shawn, impeccable, semblant être un double du réalisateur. Ces atermoiements amusent mais lassent aussi. Heureusement, les dialogues comprennent nombre de réparties vachardes et il ne se prive pas de dépeindre le microcosme cinématographique sans prendre de gants. Le reste du casting tient la route, notamment Louis Garrel en réalisateur imbu de son soi-disant génie et Elena Anaya en médecin en quête d'une meilleure vie. Christoph Waltz campe un personnage atypique qu'il parvient à rendre sympathique. Allen fait ici une déclaration au cinéma européen sous forme de pastiches en noir et blanc bien pensés. Le tout sur une B.O sympathique et des paysages superbes. Les qualités – réelles – du film ne suffisent pas à capter complètement l'attention. En bref, parfois savoureux, parfois ennuyeux.
6/10
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