Elvis de Baz Luhrmann // Flamboyant //
La vie et l'œuvre musicale d'Elvis Presley à travers le prisme de ses rapports complexes avec son mystérieux manager, le colonel Tom Parker, de l'ascension du chanteur à son statut de star inégalé, sur fond de bouleversements culturels et de la découverte par l'Amérique de la fin de l'innocence.
Ce biopic, forcément musical, doté d'une B.O extraordinaire, raconte autant la vie de Presley que l'emprise folle qu'a eu son manager sur lui. Décors et costumes flamboyants, dans le plus pur style Luhrmann qui s'offre une réalisation clinquante. La première scène d'hystérie m'a décontenancée tant les réactions sont démesurées et paraissent complètement disproportionnées. Il faut se replacer dans le contexte du Sud puritain des États-Unis des années 50 : son déhanché pour le moins suggestif n'avait jamais été vu. Presley accompagne le mouvement de libération sexuelle et des droits civiques. Aujourd'hui icône un peu passée de mode, Elvis a été un précurseur. C'est l'un des atouts du film que de le montrer, malgré un gros ventre mou vers le milieu et une voix off qui commente sans rien apporter. Il aurait fallu diminuer d'au moins un quart d'heure. J'avais des doutes sur Austin Butler mais il assure sur tous les plans : de l'incarnation à la danse en passant par le chant. Tom Hanks, alourdi par des prothèses, campe un brillant manipulateur avec brio. Olivia DeJonge amène une douceur, une émotion. Le film n'aborde pas autant qu'attendu l'aspect de la création musicale et conserve une ligne assez lisse mais reste un divertissement de première classe.
7,5/10
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