France de Bruno Dumont // Surfait //
« France » est à la fois le portrait d’une femme, journaliste à la
télévision, d’un pays, le nôtre, et d’un système, celui des médias.
Rien que le synopsis aurait dû m'alerter. Bien trop grandiloquent pour être sincère. Léa Seydoux, surfardée de blanc mais très bien habillée, campe donc une journaliste de télévision cynique qui par ailleurs ne cesse de geindre sur sa vie. L'un et l'autre semblent antinomiques. Une garce complète aurait peut-être moins agacé que cette chouineuse qui pleure pour un oui pour un non face caméra tout en mettant en scène ses reportages "choc" et "vérité". Elle est accompagnée par un Benjamin Biolay qui fait de son mieux mais n'y croit pas trop et Emanuele Arioli qui fait ce qu'il peut avec des dialogues indigents. Blanche Gardin, plus encore que les autres, semble réciter son texte, tout en bafouillant. Le film s'écoule lentement, entre voyeurisme malvenu et manipulation des antennes. Il alerte sur la qualité du journalisme, cependant sans séduire ni amuser. Parfois, on rit jaune devant ces scènes qui sonnent faux. Quelques belles images enneigées mises en balance par des images sur fond vert atroces sensées démontrer le caractère factice des médias. Interminable.
3/10
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